LIGUE DES CHAMPIONS - Grâce à Diego Milito, l'Inter Milan est championne d'Europe.Sûr que cette finale ne restera pas dans les mémoires bien longtemps. Mais ces questions d'esthétisme, l'Inter Milan n'en a que faire. Car 45 ans après son dernier titre sur la grande scène européenne, le club lombard a renoué avec le succès, samedi à Santiago Bernabeu, lors de la finale de Ligue des champions face au Bayern Munich (2-0). Un doublé du génial Diego Milito aura donc suffi à José Mourinho et sa bande pour signer un formidable triplé, après leurs succès en Serie A, et en Coupe d'Italie.Un pari donc réussi pour le fantasque coach portugais, qui avec cette victoire, devient le troisième entraîneur, après Ernst Happel et Ottmar Hitzfeld, à remporter deux Ligue des champions avec deux clubs différents  il a remporté le trophée en 2004, avec Porto. Et cette victoire porte forcément le sceau du "Special One", qui remporte au passage son duel avec son ancien mentor au FC Barcelone, Louis Van Gaal. Une fois de plus, les Milanais se sont en effet montrés parfaitement disciplinés en défense pour étouffer les attaquant bavarois.Intenable Diego MilitoLe reste, c'est Diego Milito qui s'en est occupé. L'Argentin, qui va sans doute enfin recevoir les louanges qu'il mérite, a en effet plané sur cette finale, mettant au supplice l'arrière garde allemande, composé du duo Van Buyten-Demichelis. C'est d'ailleurs sur sa première occasion qu'"El Principe" va frapper, bien servi par Wesley Sneijder (1-0, 35e). Déjà buteur décisif lors du dernier match de Serie A, et lors de la finale de la Coupe d'Italie, le buteur gaucho remet ça dans le deuxième acte en humiliant Van Buyten en un contre un pour clore le suspense (2-0, 70e).Le Bayern est alors KO debout. Il faut dire que le club bavarois a singulièrement manqué de talent pour ne serait-ce qu'effriter la confiance transalpine. Même au plus fort de leur domination, les Munichois n'ont jamais su trouver la faille, malgré l'activité d'un Arjen Robben esseulé. Louis Van Gaal n'a eu donc eu d'autres choix que d'aller rendre les armes aux pieds de son ancien élève. Un José Mourinho qui pouvait parader fièrement dans un Santiago Bernabeu tout acquis à sa cause. Une situation qui risque bien de se renouveler une semaine sur deux, la saison prochaine.