L'OM n'a plus vraiment le choix. Si les hommes de Deschamps veulent continuer à croire à la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, ils doivent s'imposer mercredi en Slovaquie face à une équipe de Zilina qu'ils avaient laborieusement battue au Véldrome. L'OM tentera d'afficher un visage plus conquérant tout en comptant sur une défaite du Spartak à Chelsea. C'est en quelque sorte la théorie du verre à moitié plein, ou à moitié vide. Sous quel angle doivent regarder les Marseillais le fait d'avoir été contraints au repos le week-end dernier en championnat ? Certains diront que l'annulation d'OM-Rennes, pour cause de terrain rendu impraticable par la pluie, n'est pas une bonne nouvelle. "On aurait préféré jouer ce match pour garder le rythme avant la Ligue des champions", affirme José Anigo, le directeur sportif olympien. Un sentiment partagé par Didier Deschamps: "J'avais fait des choix pour le match de Coupe de la Ligue contre Guingamp la semaine dernière en fonction des rencontres contre Rennes et Zilina". Le coach marseillais craint que des joueurs mis au repos mercredi pour la rencontre face aux Costarmoricains (1-0), comme Valbuena, Heinze, Azpilicueta ou encore Mandanda, ne manquent de rythme. Rémy et Gignac, eux, sont restés sur le banc dans ce huitième de finale de la Coupe de la Ligue. La vision du verre à moitié plein se veut donc, en revanche, plus optimiste. Les organismes moins sollicités, un état de fait qui plaît bien à Antonio Pintus. "Ce sera bien au niveau de la récupération mais il y aura une accumulation de matches plus tard en décembre. Ce qui a changé, c'est que nous sommes restés au vert durant deux jours sans faire grand-chose (durant le week-end)", estime le préparateur physique marseillais, sur le site officiel du club. Quel visage ? Pintus croit que les problèmes qui guettent les Marseillais pourraient "être d'ordre psychologique. Il faut juste se remettre vite dans le bain." L'OM n'a de toute façon pas d'autre option que de prendre trois points en Slovaquie à l'issue de cette 4e journée. L'espoir d'une qualification pour les huitièmes de finale passe obligatoirement par une victoire, conjuguée avec une défaite du Spartak à Chelsea, afin que Marseillais et Moscovites se retrouvent à égalité de points (6) avant leur affrontement le 23 novembre en Russie, quasiment décisif pour l'attribution de la 2e place du groupe F. Et les Olympiens auront intérêt à afficher le visage de la seconde période de Lille, plutôt que celui poussif du Stade de Roudourou à Guingamp. De son côté, Zilina n'a plus grand chose à gagner avec zéro point au compteur si ce n'est donner du plaisir à son public. Pavel Hapal, l'entraîneur slovaque, croit en tout cas l'affaire possible face à Marseille: "Le match aller contre l'OM a été prometteur. Nous avons prouvé que nous étions une bonne équipe, à la hauteur de Marseille. L'OM a eu peur jusqu'à la fin". A la formation de Deschamps d'inverser les rôles. Et à Chelsea de tenir le sien contre le Spartak.