La Côte d'Ivoire a décroché dimanche la deuxième Coupe d'Afrique des nations de son histoire, après avoir battu, comme en 1992, le Ghana à l'issue de la séance de tirs au but (0-0, 9-8 aux tab). Cette finale à suspense, décevante sur le plan du jeu, a mis un point final à trois semaines de compétition marquées par quelques révélations et plusieurs polémiques. Retour en dix images sur ce qui restera de cette CAN 2015, organisée à la hâte par la Guinée équatoriale après le retrait du Maroc pour cause de virus Ebola.
Le penalty de Barry. En une séance de tirs au but, Boubacar "Copa" Barry a tout fait aux Ghanéens : la tentative de déstabilisation "à la Grobbelaar" (le gardien zimbabwéen avait offert le titre de champion d'Europe à Liverpool en 1984 en déconcentrant les joueurs de l'AS Roma en finale de la Coupe des clubs champions, ndlr), les crampes (feintes ?), les arrêts (deux) et enfin, le tir au but décisif, d'un plat du pied droit parfaitement assuré. Et dire qu'il n'a dû sa place en finale qu'à une blessure du gardien titulaire à l'entraînement...
Les larmes d'André Ayew. Le joueur de l'Olympique de Marseille a été le héros malheureux de ce tournoi. Impliqué et décisif, il ne lui aura manqué que le titre, qui avait déjà fui son père, Abedi Pelé, en 1992, face à ces mêmes Ivoiriens.
L'arbitre de Tunisie-Guinée équatoriale. L'arbitre mauricien du quart de finale entre la Tunisie et la Guinée équatoriale (2-1 a.p.) a déclenché l'ire des Aigles de Carthage pour avoir sifflé un penalty extrêmement généreux pour le pays organisateur dans le temps supplémentaire. Accusé d'avoir signé une "très faible performance", Seechurn Rajindrapasard a été suspendu six mois par la Confédération africaine (CAF).
Le tirage au sort. Le premier tour de cette CAN a donné lieu à une scène hors du temps. Le secrétaire général de la CAF, Icham El Amrani, ici aux côtés du président, Isa Hayatou (à droite), a procédé à un tirage au sort pour départager la Guinée et le Mali, à égalité de points, de différence particulière, de différence de buts et de buts marqués : et ce n°2 sera favorable à la Guinée, finalement éliminée par le Ghana en quarts de finale (3-0).
L'hélicoptère au-dessus des gradins. Un hélicoptère en stationnaire, juste au-dessus d'une tribune : cette scène surréaliste a eu lieu au stade de Malabo lors de la demi-finale de la Guinée contre le Ghana (0-3), marquée par des affrontements et une interruption d'une trentaine de minutes.
La danse de Kidiaba. Rendu célèbre par le parcours du Tout-Puissant Mazembe à la Coupe du monde des clubs en 2010, le portier Robert Muteba Kidiaba, adepte de la danse sur les fesses, a décroché la troisième place face au pays hôte aux tirs au but (0-0, 4-2 aux tab).
Les regrets de l'Algérie. Huitième de finaliste de la dernière Coupe du monde, l'Algérie était le favori annoncé de cette CAN. Battus par le Ghana au premier tour (1-0), les Fennecs ont été sortis dès les quarts de finale, par le futur vainqueur, la Côte d'Ivoire, sur le score de 3-1.
La chasuble de Renard. Le sélectionneur des Eléphants, Hervé Renard, ne s'est pas départi de sa célèbre chemise blanche en Guinée. Mais, pendant le tournoi, et afin qu'on ne le confonde pas avec les adversaires de son équipe, l'ancien entraîneur de Sochaux, vainqueur de sa deuxième CAN en trois ans, a été contraint d'enfiler une chasuble rose. Seyant.
La déception du Gabon. Outsider de la compétition, placé dans un groupe à sa portée, avec la Guinée équatoriale, le Congo et Burkina Faso, le Gabon a pourtant été éliminé dès le premier tour. Et l'attaquant du Borussia Dortmund, Pierre-Emerick Aubameyang, ne s’est envolé qu'une seule fois, contre le Burkina (2-0).
Le punch de Balboa. Si la Guinée équatoriale s'est hissée dans le dernier carré, elle le doit à la mansuétude des arbitres mais également à la réussite de son attaquant Javier Balboa, formé au Real Madrid, auteur de trois buts, dont deux sur penalty.
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