LIGUE DES CHAMPIONS - L'Inter ou le Bayern, en cas de victoire, signerait un joli triplé.Madrid a sûrement rêvé de mieux. Rêver de voir ses joueurs fouler la pelouse de Bernabeu en ce 22 mai pour accomplir l'étape finale de la conquête de la plus grande compétition de club du Vieux Continent, la Ligue des Champions. Au lieu de cela, et c'est un moindre mal puisque l'ennemi juré barcelonais a été éliminé en demi-finales, la capitale espagnole observera le Bayern Munich, champion d'Allemagne, et l'Inter Milan, quintuple vainqueur de la Serie A. Une affiche qui oppose de plus deux clubs en quête de triplé, puisqu'ils ont tous deux remportés leur coupe nationale respective.Et comment parler de ce duel sans évoquer les deux techniciens qui se feront face, José Mourinho, côté italien, et Louis Van Gaal pour les Munichois. Deux hommes qui se sont croisés à la fin du siècle dernier, à Barcelone. "Nous étions à une réunion avec le président catalan où j'ai été nommé manager général à la place de Bobby Robson. Robson était au courant mais pas Mourinho qui est entré dans une colère noire. Il n'arrêtait pas de crier. C'est là que je me suis dit que c'était le "Special One". Je l'ai alors embauché comme adjoint, aussi car je veux toujours garder un membre de l'ancien staff pour la relation avec les joueurs", raconte ainsi Van Gaal, en conférence de presse.Le maître et l'élèveUne relation de maître à élève qui pourrait bien s'inverser, comme l'explique le Portugais : "J'ai travaillé avec lui de 1997 à 2000 et, pendant cette période, j'ai pu voir comment il pensait, assure José Mourniho. Mais depuis 2000, il y a eu du chemin. Entre temps, il a travaillé pour les Pays-Bas, l'Ajax, l'AZ Alkmaar, et maintenant au Bayern Munich. C'était il y a vraiment longtemps, il a dû changer. Et puis, à l'époque, j'étais son assistant. Maintenant, je suis moi-même entraîneur. Il ne sait pas comment je travaille ou pense en tant que tel". Des propos d'ailleurs confirmés par son ancien mentor : "Ce n'est plus celui que j'ai connu, il est devenu bien plus grand que je ne le pensais. Il fait partie des meilleurs entraineurs du monde".Un duel de tacticien donc, mais il ne faudrait pas oublier les joueurs, qui sont les seuls aptes à appliquer les systèmes tactiques de leurs coaches. Ainsi côté allemand, et en l'absence de Franck Ribéry, suspendu, c'est bien sûr Arjen Robben, le virevoltant néerlandais. Du côté milanais, outre sa défense de fer, le trio offensif Sneijder-Milito-Eto'o, auquel on peut ajouter Pandev, peut également débloquer n'importe quelle situation. Au final, le public madrilène devrait assister à un spectacle de qualité pour ce dernier match officiel avant le début de la Coupe du monde, le 11 juin prochain.