LIGUE DES CHAMPIONS - Le Barça a dû se contenter du nul à Stuttgart à l'aller (1-1). Dur d'être un champion. Surtout quand comme le FC Barcelone, une infirmerie mouvementée et un état de fatigue général sont venus perturber le début d'année et gripper la fluidité de son jeu, épargnant tout de même les résultats. Un Barça en manque de collectif, cela s'est clairement vu mardi à Stuttgart durant un premier acte au cours duquel la formation de Guardiola aurait pu se retrouver dans de sales draps. Dépassés dans les duels, déficients en défense et timides en attaque, les Blaugrana ont au contraire affiché au retour des vestiaires un visage bien plus solide, compact, facilité par une égalisation rapide. Au final, ce partage des points à la VfB Arena n'est pas volé et la qualification pour les quarts de finale en vue. Une histoire de duels perdus. Voilà comment aurait pu se résumer la première période durant laquelle les Allemands ont imposé leur physique et leur vitesse. Les Catalans, privés d'Abidal et Daniel Alves, souffrent sur les côtés et vont craquer logiquement sur un coup de tête croisé de Cacau, servi par un ballon parfaitement brossé de Celozzi. L'Allemand d'origine brésilienne devance Puyol et ne laisse pas beaucoup de chances à Valdes (1-0, 25e). Les affaires ne s'arrangent pas vraiment quand le centre de Pogrebnyak touche la main de Piqué. La VfB Arena crie au penalty en même temps que ses joueurs mais M. Kuipers ne bronche pas (29e). Les Barcelonais sortent enfin de leur cachette quand le tir de Messi oblige Lehmann à un arrêt délicat au point que le cuir ne rebondisse sur le poteau gauche et revienne dans les gants du vétéran allemand (40e). Ibrahimovic à l'affût Les mots de l'entraîneur blaugrana à la pause ont été en tout cas des plus bénéfiques car le champion d'Europe ne va plus subir une telle pression lors du second acte. Mieux, il revient dans le coup assez rapidement. Au départ, le ballon aérien de Busquets est dévié par un joueur du VfB, repris de la tête par Piqué qui trouve le pied droit de Zlatan Ibrahimovic pour une reprise de volée. Renvoyé par la poitrine de Lehmann, le cuir revient sur le Suédois qui bat cette fois le quadragénaire (1-1, 53e). L'entrée de Henry dès le retour des vestiaires et le replacement d'Iniesta au milieu de terrain semblent porter leurs fruits, du moins dans le rééquilibrage du bloc catalan qui tiendra ce résultat jusqu'au coup de sifflet final. Cette seconde période aura fait du bien au mental des Espagnols et ce but marqué à l'extérieur devrait leur permettre d'échapper au syndrome du champion qui veut que le tenant du titre soit sorti dès les huitièmes de finale. Ce qui est arrivé à quatre reprises ces cinq dernières saisons.