CM 2010 - Solide défensivement, le Paraguay espère résister à l'Espagne en quarts de finale. "Je pense que nous pouvons quitter cette Coupe du monde la tête haute". A l'aube d'affronter l'Espagne, à l'occasion des quarts de finale de ce Mondial sud-africain, l'attaquant du Borussia Dortmund, Nelson Valdez, ne semble se faire guère d'illusion sur les chances du Paraguay. La Furia Roja part, il est vrai, grandissime favorite de cette confrontation, mais l'Albirroja, qui n'a inscrit que trois buts dans la compétition, n'a pas encore dit son dernier mot. Si Oscar Cardozo et consorts avaient séduit lors de leurs deux premières apparitions en terre africaine en réussissant à contenir les champions du monde italiens (1-1) et en dominant la Slovaquie (2-0), ils ont par la suite laissé entrevoir de sérieuses lacunes offensives et défensives qui ne plaident guère en leur faveur à l'aube d'affronter le champion d'Europe en titre. Incapables de se défaire de la Nouvelle-Zélande (0-0) en poule, les Paraguayens ont récemment réédité une triste performance face au Japon (0-0) en ne parvenant pas à forcer le verrou d'une sélection nipponne pourtant peu entreprenante. Les protégés de Gerardo Martino s'en sont alors remis à la fatidique séance des tirs au but pour poursuivre l'aventure sud-africaine. Barrios et Santa Cruz en manque de but Et pourtant, si le Paraguay marque peu et ne gagne quasiment pas, il franchit jusqu'alors les étapes avec succès, et c'est bien là l'essentiel. Contenir les vagues offensives permanentes de la Roja, tel devrait être une fois de plus le credo du Paraguay qui ne semble guère avoir les armes requises pour déstabiliser un bloc défensif espagnol bien en place depuis le début de la compétition. D'autant que du côté des attaquants paraguayens, l'heure n'est pas franchement à la fête avec aucune réalisation à se mettre sous la dent pour les deux artificiers que sont Roque Santa Cruz et Lucas Barrios. Esseulés et trop peu souvent sollicités par leurs milieux de terrain, les deux buteurs de l'Albirroja peinent à se créer des situations dangereuses depuis le début de cette Coupe du monde. "Je ne veux pas être injuste envers les attaquants parce que, pour marquer des buts, il faut que le ballon leur parvienne plus proprement et en meilleure position", lançait alors Gerardo Martino avant d'ajouter: "Je pense que notre futur adversaire nous laissera jouer différemment. Nous n'aurons pas à prendre la responsabilité du jeu et cela nous convient mieux". Manque d'ambition ou stratégie défensive bien huilée ? Une chose est sûre, il faudra montrer un tout autre visage que celui affiché lors des deux dernières rencontres pour espérer s'emparer du scalp du champion d'Europe en titre...