Chaque début de semaine, notre rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. Battu à Palerme (0-1), l'AC Milan a laissé revenir le loup dans la bergerie pour l'obtention du Scudetto alors qu'en Angleterre David Luiz a une nouvelle fois sauvé l'honneur des Blues. Par ailleurs, Lionel Messi ne marque plus, tandis qu'Arsène Wenger exhorte ses joueurs à se remobiliser pour le titre. LE FLOP : AC Milan Le revers concédé par l'AC Milan sur la pelouse de Palerme (0-1), samedi, à l'occasion de la 30e levée de Serie A, pourrait bien peser lourd dans la balance au moment de faire les comptes, à l'issue de l'exercice. Confortablement installée dans le fauteuil de leader de Serie A depuis la 11e journée, la formation de Massimiliano Allegri, qui n'a plus goûté à la victoire depuis deux rencontres, pourrait bien devoir céder les rênes du Calcio à son meilleur ennemi intériste, dans deux semaines, en cas de nouveau faux-pas lors du derby milanais. Revenus à dix longueurs des Rossoneri au terme de la 15e levée, les Nerazzurri ont progressivement refait leur retard pour au final talonner le voisin milanais de deux petits points. Pas de quoi affoler outre-mesure le technicien de l'AC Milan, Massimiliano Allegri, qui connait néanmoins l'enjeu de cette confrontation avec l'Inter. "Nous sommes toujours les favoris, ce sont les autres qui nous suivent. Le Championnat est encore long, le derby ne décidera pas de l'attribution du titre, mais il sera très important", confessait-il au micro de Sky Sports. Le rendez-vous est pris ! LE TOP : Hambourg Le fameux choc psychologique, parfois utilisé à tort et à travers dans le monde du football, a des vertus qui ne s'expliquent pas. Dans le cas d'Hambourg, en pleine tourmente après l'humiliation subie face au Bayern (0-6), le changement d'entraîneur a fait un bien fou au moral des joueurs, tous heureux de pouvoir prendre leur revanche face à Cologne avec une large victoire à la clé (6-2). Armin Veh, qui avait déjà fait savoir qu'il ne prolongerait pas son mandat d'ici la fin de la saison, a finalement été éconduit après le revers bavarois pour laisser sa place à son adjoint Michael Oenning. La tête de Veh n'avait pas été la seule à tomber puisqu'au terme d'un conseil d'administration, les dirigeants Bernd Hoffman et Katja Kraus avaient également fait leurs adieux au club. C'est donc avec un tout nouveau organigramme que les Hambourgeois, huitièmes avant cette rencontre, se sont présentés face à Cologne pour espérer rester dans la course à une qualification européenne. Bien leur en a pris puisque les coéquipiers de Mladen Petric, à l'origine de cette petite révolution interne, sont en embuscade pour poinçonner leur billet pour la zone C3. LE JOUEUR : David Luiz Dimanche, Chelsea s'acheminait vers un nouveau piteux match nul contre Manchester City quand une longue crinière bouclée vint couper la trajectoire d'un coup franc de Didier Drogba. Déjà buteur contre les Red Devils (2-1), quelques semaines auparavant, David Luiz a encore débloqué une situation mal engagée pour les Blues d'un coup de tête croisé rageur. Transféré du Benfica Lisbonne pour 24,5 millions d'euros le 31 janvier dernier, le défenseur central brésilien est en train d'éclipser l'autre recrue londonienne du mercato hivernal, Fernando Torres, toujours muette depuis ses débuts avec Chelsea. Au contraire, celui que les supporters de Stamford Bridge surnomment "Tahiti Bob", en raison de son atypique coupe de cheveux, au point même d'arborer des perruques à son effigie dans les tribunes, est décisif dés qu'il est aligné au coup d'envoi. Avec lui, les Blues n'ont encaissé que deux petits buts en quatre matches et reviennent se mêler à la course au titre. Au club, de Carlo Ancelotti "il a toujours été dans le bon rythme et a aussi été très bon dans les un contre un" à Michaël Essien "il est fantastique depuis qu'il est arrivé chez nous", tous s'accordent à vanter les mérites de l'ancien joueur de Vitória. LA STAT : 293 Voilà 293 minutes que Lionel Messi n'a plus alimenté son compteur but avec le Barça sur les prés de Liga. Co-leader du classement des buteurs avec Cristiano Ronaldo, les deux maîtres à jouer des formations catalanes et madrilènes ayant scoré à 27 reprises jusqu'alors sur le sol ibérique, le double Ballon d'Or n'a plus été en mesure de faire vibrer les filets depuis trois rencontres. Ironie du sort, l'Argentin et le Portugais ont tous deux inscrit leur dernier but à la 77e minute de la 26e journée, respectivement face à Valence (1-0) et Malaga (7-0). Un passage à vide davantage justifiable pour le numéro 7 du Real Madrid qui avait manqué les deux dernières sorties des Merengue avant de faire son retour dans le groupe le week-end passé, lors du derby madrilène face à l'Atletico (2-1). Effacée depuis plusieurs matches, la puce argentine a laissé momentanément ses coéquipiers prendre le relais. Avant de se réveiller lors des échéances à venir ? LA PHRASE : "Ce n'est pas fini, nous sommes concentrés et prêts à nous battre", Arsène Wenger (Arsenal) Neutralisé par West Bromwich (2-2), samedi, à l'occasion de la 30e journée de Premier League, Arsenal a de nouveau perdu deux points précieux dans la course au titre puisque voilà les Gunners désormais relégués à cinq longueurs de leur éternel rival, Manchester United, actuel leader de Premier League. Un bilan comptable qui n'effraie pas Arsène Wenger outre-mesure, le manager français étant bien décidé à mener la vie dure aux Red Devils en cette fin d'exercice. "Peu importe ce qui est arrivé aujourd'hui, ce n'est pas fini. Nous sommes concentrés et prêts à nous battre", confessait ainsi Wenger sur le site officiel des Gunners.