BASKET - L'équipe de France remporte son dernier match de poule face au Canada (49-47). Pour du beurre et pour le plaisir. Le dernier match de l'équipe de France féminine au deuxième tour du Mondial n'avait qu'un enjeu limité. Pour ne pas dire moins. Les Bleues, qualifiées depuis la veille pour les quarts de finale, étaient en plus assurées de terminer à la troisième place du groupe E avant d'affronter le Canada, ce mercredi à Ostrava. Autant dire que le score importait peu. Les deux équipes ont donc rivalisé de maladresse pour maintenir les débats au ras du parquet. Jusqu'au lay-up libérateur de Dumerc (49-47). A vrai dire, seule la fin de rencontre a eu une réelle saveur. Smith a cru avoir calmé les Bleues en plantant un trois points à 37" du buzzer (47-45, 40e), mais Miyem, sans trembler, lui a répondu sur l'action suivante. Egalité. Moment choisi par l'indispensable meneuse tricolore pour, sur la dernière possession à moins de 5" de la sirène, prendre ses responsabilités, se faufiler dans la défense adverse et venir déposer un double pas qui a évité à ses coéquipières une défaite qui aurait fait tache. 6-3 dans le troisième quart-temps... Pour les Tricolores, la seule inconnue réside désormais, et jusqu'à ce soir, dans le nom de leur prochain adversaire, vendredi: Espagne ou Russie. Pour bien préparer cette échéance, qui sera d'une autre facture que cette rencontre face aux Canadiennes, les "Braqueuses" se sont fait peur. Amorphes dans le premier quart-temps (12-16, 10e), elles qui avaient pourtant pris l'habitude de démarrer très fort, les Françaises ont trouvé la pédale d'embrayage avant le repos en infligeant un 15-0 à leurs adversaires. Un coup d'accélérateur opportun puisque les Bleues étaient menées de onze longueurs (12-23, 14e), la faute à une adresse très suspecte (12/40 à deux points, 5/14 à trois points). Mais Miyem, après quatre échecs, puis Laborde ont enfin réglé la mire à longue distance et remis leurs partenaires sur les bons rails (27-25, 20e). Enfin "bons", tout est relatif. Car le troisième quart-temps, ponctué sur le score de... 6-3 en faveur des joueuses de Pierre Vincent, n'a été que l'antithèse du basket, entre balles perdues et tirs ratés. Il a fallu que Dumerc là encore, d'un shoot à trois points à deux mètres derrière la ligne, se mette en évidence pour redonner un peu de piment à la fin de match (36-32, 33e). Car les filles d'Allison McNeill, emmenées par Achonwa (12 points, 8 rebonds), se sont ensuite rebellées en revenant dans la roue des Bleues. Avant d'égaliser. Puis de déchanter. Mais les Tricolores devront éviter ce genre de scénario en quarts de finale. La chute pourrait être différente.