BASKET - Les Américains ont dominé les Russes (89-79) en quarts de finale du Mondial. Rien n'arrête les Etats-Unis. En tout cas pas la Russie. Après avoir piétiné l'Angola en huitièmes de finale (121-66), les Américains partaient un peu dans l'inconnu, ce jeudi à Istanbul, face à une équipe amoindrie par les absences de Kirilenko, Holden et Khryapa mais qui allait défendre nettement plus dur que les Africains. Si le score n'a pas été aussi large qu'il y a trois jours (89-79), le résultat est le même: Team USA continue son parcours dans ce Championnat du monde 2010. Merci qui ? Merci Durant ! L'ailier américain, qui avait pu souffler au tour précédent, a cette fois eu un temps de jeu plus conséquent (37 minutes). Son rendement et son influence ont donc logiquement été proportionnels. Avec 33 points à 11/19 aux tirs et 5 rebonds, son meilleur match depuis le début du Mondial, la star des Etats-Unis a été l'élément déclencheur du succès de son équipe. Billups (15 points) et Westbrook (12 points) y ont aussi contribué, mais pas avec le même impact, la même régularité. Sans un gros premier quart-temps de Durant, qui y a mis plus de la moitié des points de son équipe, les Etats-Unis auraient sans doute été nettement plus en difficulté. Car hormis après un trois-points de Billups, qui leur a permis de faire un léger break (15-9, 5e), les Américains ont peiné, surtout en défense, face au jeu de passe des Russes, à leur présence au rebond et à l'excellent travail de Mozgov sous le cercle (25-25 10e). Des lacunes caractéristiques du Team USA, complètement démuni au poste cinq avec Odom, Love et Chandler. Mais offensivement non plus, les joueurs de Mike Krzyzewski n'ont pas été tout de suite géniaux. Le show Durant Souvent ont-ils été condamnés à l'exploit individuel pour marquer alors que Bykov, lui, a peu à peu réglé la mire pour permettre à la Russie, d'un lay-up, de prendre les devants (35-30, 15e). Mais le jeu provocateur des Américains a fini par porter ses fruits, Gordon s'essayant avec succès de loin, Durant et Iguodala commençant à trouver les espaces et à pénétrer dans la défense adverse. Résultat: un 12-0 en trois minutes qui a remis les partenaires de Billups dans le droit chemin (44-39, 20e). Celui des demi-finales. Car plus rien n'a ensuite perturbé le Team USA qui, après s'être étalonné sur les Russes pendant un quart-temps et demi, s'est contenté de dérouler son basket. Sans chichi. Durant, en bon meilleur marqueur de la NBA qu'il est, a continué à faire ce qu'il sait faire: scorer. Billups s'est mis à arroser à longue distance en inscrivant deux tirs primés de suite et Westbrook a pris le relais en claquant deux dunks en transition et un trois-points (65-50, 28e). La menace que constituait Mozgov (13 points, 4 rebonds) a disparu quand l'intérieur russe a signé sa quatrième faute, laissant Bykov (17 points) et Vorontshevich (14 points, 12 rebonds) un peu trop seuls pour esquisser le moindre retour (70-56, 30e). Loin d'être adroits (29/68 soit 43%), les Américains ont compensé leur manque de réussite par une grosse agressivité en défense, en témoignent leurs 14 interceptions, contre deux aux Russes. L'Argentine ou la Lituanie tenteront de faire mieux.