On attendait Wayne Rooney, on a vu Javier Hernandez. Meilleur joueur de sa formation, "Chicharito" a libéré les siens en ouvrant le score d'entrée de jeu avant d'enfoncer le clou en seconde période, prouvant ainsi ses qualités de finisseur hors-pair. Alignés en charnière centrale, les habituelles doublures Chris Smalling et Wes Brown ont tenu la boutique, mais n'ont pas fait oublier la paire Vidic-Ferdinand. Javier Hernandez: 8 Un poison. Toujours à la limite du hors-jeu, ce vrai joueur de surface a débloqué la partie en reprenant de près l'offrande de Rooney pour donner l'avantage à son équipe (5e). En vieux briscard, il aurait pu obtenir un penalty pour une untervention de Taiwo avant la pause. Ses appels de balle incessants et sa technique ont finalement été récompensés par un second but teinté d'opportunisme et synonyme de qualification pour MU. --------------------------------------------------------------------- Edwin Van der Sar: 5 Pas vraiment mis en danger en première période, sauf sur une frappe de Cheyrou (39e), où il a été vigilant, le vétéran néerlandais est sorti avec plein d'à-propos devant Gignac (48e). Pour le reste, il s'est évertué à commander une défense expérimentale et laisser filer les centres et tirs marseillais mal ajustés. Auteur d'une sortie étrange sur le but de Brown inscrit contre-son-camp. John O'Shea: Non noté Préféré à Rafael pour occuper le flanc droit, il n'a jamais vraiment dépassé la ligne médiane pour apporter le surnombre. La seule fois où il l'a fait, il s'est blessé à la cuisse et a été remplacé par Rafael (37e), au style beaucoup plus spectaculaire. Mais le lutin brésilien a connu le même sort que son prédécesseur en étant touché derrière la cuisse, et contraint de céder sa place à son frère jumeau Fabio. Chris Smalling: 5 Habituellement apaisé par la présence de Nemanja Vidic, le jeune espoir de MU n'a pas dégagé la même assurance que lors du match aller, par exemple. Battu sur quelques duel aériens, il a donné le change à Gignac en terme d'agressivité et de puissance, tout en se montrant fébrile sur les actions chaudes phocéennes. Wes Brown: 4,5 Appelé pour pallier le forfait de dernière minute de Vidic, il n'a ni l'aura, ni l'assurance du Serbe, mais s'est longtemps acquitté de sa tâche sans fioriture. Se rate complètement sur un centre de Lucho (63e) avant de tromper son propre gardien sur un corner vicieux (82e). Le symbole de cette défense anglaise largement prenable. Patrice Evra: 5 Régulièrement sanctionné par l'arbitre de la rencontre en première période, il a souffert le martyr devant les cannes de Rémy qui l'a régulièrement débordé. Sifflé et insulté par les supporters du club olympien qui l'ont pris en grippe, l'ex-capitaine des Bleus a évité, par miracle, l'avertissement avant de monter en puissance et de bien finir la partie. Nani: 4 Incertain jusqu'à la dernière minute, le feu follet portugais était bien sur la pelouse d'Old Trafford dès le coup d'envoi. Mais son manque de rythme s'est fait sentir sur plusieurs situations où il a effectué des mauvais choix ou n'est pas allé au bout de ses actions. Remplacé par Valencia, autre convalescent sur le retour, dans le coup sur le deuxième but des Red Devils. Michael Carrick: 5 Le milieu anglais a confirmé sa saison mi-figue, mi-raisin en perdant quelques ballons dangereux dans l'entrejeu. Mais ce déchet a été gommé par un abattage conséquent et une emprise sur les milieux adverses. Un travail de l'ombre plutôt efficace. Paul Scholes: 6 Fidèle à lui même avec cette nécessité de conserver le ballon et de se projeter vers l'avant grâce à sa qualité technique. Moins chien fou qu'à l'accoutumée, on l'a surtout vu balle au pied où il a donné le tempo à son équipe, alternant temps faibles et temps forts avec beaucoup d'expérience. Un élément clé dans le système d'Alex Ferguson. Ryan Giggs: 6,5 Du haut de ses 37 ans, le milieu de terrain gallois est toujours aussi actif sur son flanc gauche où son sens de la passe a encore de beaux restes, notamment sur les deux buts d'Hernandez. S'il a accusé le coup physiquement et mis le frein dans certains duels trop engagés, il a également tenu son couloir où Fanni n'a pas trop osé s'aventurer. Wayne Rooney: 5,5 Passeur décisif sur l'ouverture du score signée Hernandez (5e), il a profité des largesses défensives phocéennes pour décrocher et toucher le cuir le plus souvent possible. Mais du coup, sa position de deuxième attaquant l'a empêché d'être vraiment dangereux dans la zone de vérité, là où on l'attendait vraiment. Trop altruiste, il aurait pu tuer la partie à plusieurs reprises (56e, 64e).