LIGUE 1 - Paris a subi une correction samedi au Parc face à Lorient (0-3). A entendre les "Olé" et autres "Et un, et deux, et trois zéro" descendus des travées du Parc des Princes, l'on aurait pu croire à une belle fête ce samedi du côté de la Porte d'Auteuil. Seulement l'amertume et le dépit qui accompagnaient ses clameurs ne trompaient pas. Robin Leproux, le président du PSG, avait beau répéter à l'envie que son club n'était pas en crise cette semaine, le malaise, aggravé par le naufrage collectif essuyé ce soir face à Lorient (0-3), est aujourd'hui indéniable. A tel point que Colony Capital ne cristallise plus seul l'ensemble des reproches des supporters parisiens. Incapables de gagner en L1 depuis la reprise des hostilités, malgré des sorties encourageantes réalisées devant Monaco (0-1) ou Lyon (2-1), les joueurs du PSG se devaient de relever la tête ce samedi soir, face à une équipe présumée de moindre calibre. Une supposition certes bancale, puisque les Lorientais comptaient déjà trois longueurs d'avance sur leurs hôtes du jour au coup d'envoi, et faisaient figure de bêtes noires pour les pensionnaires du Parc des Princes, avec leurs trois succès acquis lors de leur cinq précédents déplacements sur la capitale. Et pourtant, le début de rencontre donnait raison aux plus optimistes des partisans du club francilien. Le temps de régler sa mire d'une tête piquée qui contraignait Audard à la parade (5e), Hoarau trouvait la faille, trois minutes plus tard, à la réception d'un dégagement manqué de Le Lan (8e). Seulement M. Malige, l'arbitre du match, se fiait au drapeau de son assistant pour invalider le but. Une décision controversée que l'intéressé assumait à la pause, arguant que la remise du Merlu était alors involontaire... Trois buts en moins d'un quart d'heure Pas malheureux sur ce coup, les Lorientais profitaient du flou ambiant pour sortir de l'ornière. Diarra s'échappait côté gauche et voyait sa course brutalement stoppée par Armand, à l'angle de la surface de réparation. Cette fois, pas d'hésitation possible, M. Malige accordait un pénalty aux Merlus. Une sentence que Vahirua se chargeait de concrétiser, pleine lucarne (0-1, 23e). Sonnés par ce qui pouvait alors apparaître tel un coup du sort, les Parisiens n'avaient pas le temps de retrouver leurs esprits que les Lorientais enfonçaient le clou. Au prix d'une combinaison parfaite avec Vahirua, Gameiro tirait profit de l'apathie des locaux pour ajuster Edel du plat du pied (0-2, 26e). Face à la détresse d'un PSG alors définitivement aux abois, les hommes de Christian Gourcuff ne baissaient pas leur garde, et portaient le coup de grâce avant même de rejoindre les vestiaires. Résistant à Camara dans la surface, Amalfitano restait suffisamment lucide pour battre Edel d'une imparable pichenette (0-3, 36e). Le douzième homme intégralement acquis à la cause des visiteurs, le PSG tentait bien de faire meilleure figure après la pause, mais la conviction demeurait bretonne. Bénéficiaire d'un bon travail de Gameiro, Amalfitano se voyait à deux crampons du doublé, privé de cet honneur par un bon retour de Traoré sur sa ligne (50e). La révolte parisienne attendue se cantonnait finalement à une vague de tentatives vaines, signées Giuly et Erding peu après l'heure de jeu. A cet instant, les "Kombouaré démission", jamais entendus encore cette saison, résonnaient déjà dans le stade. Et rien dans l'attitude de ses joueurs n'allait plus défendre sa cause. Si le PSG n'est pas en crise, ça y ressemble tout de même fort...