LIGUE DES CHAMPIONS - Battu par le Bayern (0-3), l'OL achève son parcours en demi-finales.Est-ce l'enjeu historique qui aura bridé l'Olympique lyonnais lors des demi-finales aller et retour de la Ligue des champions face au Bayern Munich ? A l'Allianz Arena comme à Gerland, les hommes de Claude Puel ne seront jamais parvenus à véritablement prendre la mesure d'un adversaire plus expérimenté à ce stade de la compétition européenne. Battus 1-0 à l'aller, les Gones pouvaient encore nourrir de légitimes espoirs de rejoindre la finale de la plus prestigieuse compétition européenne. Un rêve qui s'est envolé, mardi, lors d'un match retour sans conteste dominé par les Bavarois (3-0).L'équation était pourtant simple pour l'OL pour se remettre dans la course à la qualification : marquer un but et ne surtout pas en prendre. Müller est pourtant tout proche de compliquer la donne sur une frappe qui frôle le poteau gauche du but de Lloris (2e). Une première alerte sans conséquence pour Lyon. Et le milieu offensif bavarois, aligné en pointe aux côtés de Olic, de remettre le feu dans la défense rhodanienne quelques minutes plus tard sur un centre orphelin (10e). Fort d'une maîtrise tactique incontestée, le Bayern, pourtant privé de Franck Ribéry, expulsé à l'aller, épuise le milieu lyonnais et assène un coup dur à sa défense menée par Cris un temps incertain. Suite à une touche munichoise, le trio Robben-Müller-Olic se met en marche et le Croate, sur un centre en retrait, ne laisse aucune chance à Lloris sur une frappe en pivot (26e, 0-1).Cris expulsé, triplé d'OlicUn but qui change tout pour les hommes de Puel contraints à présent d'inscrire trois buts pour se continuer à y croire. "Nous avons été trop attentistes. On doit changer d'attitude et de mentalité pour le match retour", se plaignait Lisandro Lopez à l'issue du match aller. Force est de constater que l'état d'esprit des Lyonnais n'a pas vraiment évolué. Sur un service de Makoun, Bastos manque pourtant sa chance face au but ouvert (31e). La pause, bienvenue pour l'OL, peut-elle permettre à Claude Puel de remotiver ses troupes ? Gomis, entré à la pause, laisse entrevoir un début d'embellie côté lyonnais mais sa reprise file hors-cadre (50e). La machine à gagner munichoise reprend sans tarder l'initiative du jeu et Schweinsteiger (53e) puis Robben (57e) s'illustrent à tour de rôle face au but de Lloris.Le rendez-vous tourne bientôt au cauchemar pour Lyon qui, déjà privé au coup d'envoi de Toulalan, expulsé au match aller, se voit amputer de Cris qui récolte un carton rouge pour un second avertissement sur une contestation d'une décision arbitrale (59e). Sévère. Incapable de marquer à onze, le scénario se complique un peu plus pour l'OL réduit à dix même si Gomis parvient à alerter Butt d'une lourde frappe (60e). Olic se révèle alors comme le véritable bourreau des Gones. Sur un tir croisé du gauche, le Croate assomme un peu plus le club français (66e, 2-0) avant de l'enterrer définitivement d'une tête rageuse sur un centre avisé de Lahm (78e, 3-0). Un score largement favorable qui offre sa première finale de Ligue des champions depuis 2001 au Bayern Munich qui l'avait emporté cette année là face au FC Valence.Lyon, soutenu par ses supporters jusqu'au terme de la rencontre, ne verra pas Santiago Bernabeu, le 22 mai prochain, et achève son parcours européen sur une demi-finale manquée qui reste cependant historique pour le club.