Mais qui es-tu Shakhtar Donetsk ?

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LIGUE DES CHAMPIONS - Le Barça affronte le Shakhtar Donetsk en quart de finale.

Inconnu il y a encore quelques années, le Shakhtar Donetsk défie le favori de la compétition, le FC Barcelone, mercredi (20h45). Le club fait figure de novice au stade des quarts de finale mais possède déjà quelques faits d’armes à son actif en coupe d’Europe. Europe1.fr décrypte pour vous ce club ukrainien très "joga bonito".

C’est où au fait ? Le Shakhtar est aussi appelé le "club des mineurs". Plutôt logique dans cette ville ouvrière de deux millions d’habitants située à 50 kilomètres de la frontière russe. Avant 1961, Donetsk avait un autre nom : Stalino. Rien à voir avec le dirigeant soviétique Joseph Staline, Stalino désigne l’acier en russe. Et pour cause, à Donetsk, des milliers de personnes travaillent dans l’immense centre métallurgique de la ville.
Russes et Ukrainiens cohabitent dans cette ville mais la langue russe est la plus utilisée. Les ennemis du Shakhtar comme le Dynamo Kiev profitent donc de cette situation pour dénoncer le manque de patriotisme du club.

Ses faits de guerre. Pour ceux qui suivent le football de près, le Shakhtar n’est pas totalement inconnu. Et pour cause, les Ukrainiens ont remporté en 2009 la coupe de l’UEFA en battant le Werder Brême (2-1). Les amateurs de l’OM connaissent bien ce club puisque l’année du sacre ukrainien, le Shakhtar avait éliminé les Marseillais en quarts de finale. Les Phocéens avaient également fait du business avec ce club en achetant l’attaquant brésilien, Brandao, la même année.

Le Brésil en attaque. Avant les années 1990, le club avait glané quelques titres de champion d’Ukraine et des coupes nationales. Mais depuis l’arrivée du richissime oligarque Rinat Akhmetov à la tête du club, le Shakhtar a pris une dimension européenne. Il a sorti son chéquier pour recruter plusieurs joueurs brésiliens. Après Brandao, Elano, Matuzalem ou Ilsinho, la filière auriverde est devenue une norme au Shakhtar. Aujourd’hui, ils sont sept dans un effectif de 30 professionnels. L’attaque du Shakhtar est dirigée intégralement par des Brésiliens. Le quatuor Douglas Costa-Jadson-Willian-Luiz Adriano explose cette saison. A eux quatre, ils ont inscrit 14 des 18 buts marqués en Ligue des champions cette année. A tel point que le coach roumain, Lucescu, s'est mis au portugais pour mieux communiquer avec ses joueurs.

Un club en devenir. En 2009, le président et les actionnaires ont mis la main à la poche en construisant un superbe stade, la Dombass Arena. Avec 50.000 places, c’est le plus gros stade du pays. Une enceinte qui réussit plutôt bien aux Ukrainiens qui n’ont jamais perdu à domicile. Autre critère qui vient confirmer les prétentions du club : le budget. Avec 250 millions d’euros de budget, le Shakhtar se hisse parmi les clubs les plus riches d’Europe. Pour rendre hommage au président du club qui a amené le Shakhtar au sommet, tous les supporters lui rendent hommage avant chaque rencontre. Ils se retournent vers la tribune présidentielle et s'inclinent.

Le passé contre le Barça. En 2008, il avait déjà tenu tête au Barça, en phase de poules de la Ligue des champions. D'abord en résistant à domicile, avant de céder dans les dernières minutes sur un doublé de Messi (1-2). Mais au retour, les Ukrainiens ont créé la sensation en s’imposant au Camp Nou (3-2). En 2009, les deux équipes se sont retrouvées pour une revanche en finale de la Supercoupe d’Europe. Les Catalans ont eu le dernier mot en battant le Shakhtar (1-0 a.p.).