CM 2010 - Le sélectionneur argentin se dit très attristé par l'élimination de son équipe. Quelle est votre réaction après cette lourde défaite ? On avait bien étudié l'Allemagne, on avait défini leur jeu. Après ce but, tout a changé. On leur a facilité les choses, ils ont eu le contrôle du ballon, ils ont eu plus d'idées, des idées qu'ils n'avaient pas eu avant... Je trouve que le score ne reflète pas ce qui s'est passé sur le terrain. Je voudrais dire que je suis très fier des joueurs et je veux remercier toute mon équipe, le staff et tous les supporters. On n'a malheureusement pas réussi à faire en sorte que notre rêve devienne réalité. Maintenant je peux partir demain, mais j'aimerais que ces joueurs puissent continuer à démontrer ce qu'est le vrai foot argentin. Comment expliquez-vous que Messi n'ait pas réussi à inscrire le moindre but ? Messi n'a peut-être pas marqué mais il a fait une grande Coupe du monde. Je peux vous assurer qu'il pleure dans le vestiaire et qu'il regrette de ne pas avoir fait mieux. Je n'ai pas d'explication, notre équipe a été plus individuelle que les autres. Peut-être qu'on a manqué de fraicheur. Vous avez dit je peux partir demain, cela signifie-t-il que vous songez à démissionner ? On verra ce qui se passe. Je n'y ai pas pensé, je dois voir avec ma famille, avec les joueurs, je dois prendre en considération beaucoup de choses. Ce n'est pas le moment d'en parler. "On doit comprendre ce qui s'est passé" Qu'avez-vous dit à vos joueurs à l'issue de la rencontre ? Je les ai remerciés pour tout le travail accompli. Mais on n'a pas parlé du futur car ce n'était pas le moment. Je crois que le mieux à faire c'était de les remercier car ce sont de vrais pros. Ensuite, on a parlé un peu du match mais c'est surtout une grosse tristesse qui ressort. Cela fait 20 ans sans demi-finale... Je suis déçu comme tout le monde en Argentine, je vais revenir au pays et c'est dur de revenir avec une défaite quand on porte les couleurs de l'Argentine. On doit analyser les choses, comprendre ce qui s'est passé. Ils ont marqué des buts, pas nous. On savait qu'ils seraient dangereux, ils ont eu de bonnes idées et ils ont gagné 4-0. Pouvez-vous comparer ce que vous ressentez aujourd'hui avec ce qui s'est passé durant votre carrière de joueur ? Je peux peut-être le comparer avec le jour ou j'ai arrêté le foot, c'est similaire, une tristesse profonde car l'illusion de la victoire est passée, le tournoi est terminé et on ne va pas en demi-finale. Il reste la déception. Je l'ai vécu en 1982 comme joueur, j'étais jeune et je ne me rendais pas compte. Aujourd'hui, je vais avoir 50 ans en octobre et c'est dur car j'avais un bon groupe avec moi. Je suis abattu, c'est comme si j'avais pris un coup sur la tête.