L'équipe de France est donc fixée. En phase de poules de l'Euro 2012, les Bleus rencontreront l'Ukraine, la Suède et l'Angleterre dans le groupe D. Un tirage au sort clément pour les Tricolores, qui ne font pas figure de favoris et pour qui une qualification en quarts serait déjà une bonne chose. En détails, en voici un peu plus sur les trois adversaires des hommes de Laurent Blanc. ANGLETERRE : le 11 juin Ah, cette bonne vieille Perfide Albion ! Celle qui nous sourit depuis un peu plus de quatorze ans. Face à elle, les Bleus de l'ère Laurent Blanc ont décroché leur premier succès majuscule, à Wembley, en s'imposant 2-1 le 17 novembre 2010. Mais si la France reste sur quatre succès (dont le mythique 2-1 estampillé "Zizou" à l'Euro 2004) et un nul contre l'Angleterre, il serait inconscient de se réjouir de ces retrouvailles en s'imaginant un match largement à notre portée. Lors du dernier affrontement, les Three Lions avaient totalement déjoué 75 minutes durant, encaissant deux buts, avant de se mettre réellement au niveau de ce match amical de prestige, asphyxiant la France qui n'avait alors plus rien de glorieuse, acculée qu'elle était dans son camp jusqu'au coup de sifflet final. D'autant que la sélection dirigée par Fabio Capello a de sérieux arguments à faire valoir. Défensifs notamment, puisqu'elle n'a su encaisser que cinq buts en éliminatoires. Offensifs surtout, même si la France peut se réjouir de l'absence de Wayne Rooney, suspendu pour l'intégralité du premier tour à cause de son expulsion lors du dernier match du groupe G des éliminatoires de l'Euro, au Monténégro (2-2). Gare, toutefois, à ne pas sous-estimer le talent du Mancunien Ashley Young, qui pourrait arriver en grande forme en Pologne et en Ukraine. Évidemment, Theo Walcott ou encore Danny Welbeck sont autant d'arguments à ne pas négliger non plus. France-Angleterre, 30 confrontations officielles (*) : 9 victoires, 5 matches nuls et 16 défaites. UKRAINE : le 15 juin Dans le premier chapeau de ce tirage au sort, c'était du 50-50. L'Espagne et les Pays-Bas étaient à éviter tandis que la Pologne et l'Ukraine, placées aux côtés des deux finalistes de la dernière Coupe du monde en raison de leur statut de co-organisatrices, étaient à tirer. Comme au Mondial 2010, les Bleus s'en sont bien sortis et ont hérité de l'Ukraine. Les hommes d'Oleg Blokhine ont certes les épaules plus larges que les partenaires de Ludovic Obraniak, mais les Tricolores gardent un excellent souvenir de leur dernière rencontre. C'était le 6 juin dernier, et les Bleus s'imposaient 4 à 1 à Donetsk. Un carton en trompe-l'oeil, puisqu'après l'ouverture du score de Timochtchouk (53e) et l'égalisation de Kévin Gameiro (58e), le score était encore de 1-1 à la 87e minute de jeu. La France partira avec un capital-confiance non négligeable au vu de son niveau de jeu actuel : en six confrontations, elle n'a jamais perdu contre cette nation d'Europe de l'Est. Mais question motivation, devant son public, l'Ukraine devrait être survoltée. Surtout que Tricolores et "Jovto-Blakytni" (les Jaune et Bleu) s'affronteront lors du deuxième match de cette poule D. Celui qui pourrait déjà être décisif pour l'une des deux équipes... voire les deux. France-Ukraine, 6 confrontations : 3 victoires et 3 matches nuls. SUEDE : le 19 juin La Suède n'est pas une nation que la France a pris l'habitude de croiser ces dernières années, quand bien même les deux pays se sont affrontés à 17 reprises dans leur histoire commune. Certains visages sont tout de même familiers, comme celui de Kim Källström, le Lyonnais, que l'on suit chaque week-end dans l'Hexagone sur les pelouses de Ligue 1. Mais le danger n°1, l'homme qui peut tout changer d'un coup de patte, c'est bien entendu Zlatan Ibrahimovic. Le Rossonero a certes joué la diva avec ses faux départs à la retraite, il sera quand même de la fête en Pologne et en Ukraine. Homme à part dans le football actuel, le géant suédois fait partie des tout meilleurs d'Europe et son égo surdimensionné lui permet d'aborder sans pression les grands rendez-vous. De briller, aussi, et parfois de battre une équipe adverse à lui tout seul, tout en attirant comme un aimant les défenseurs. Dans ce cas de figure, Christian Wilhelmsson ou autre Johan Elmander pourraient en profiter. Attention, car cette rencontre pourrait bien constituer une finale pour les Bleus. Au moins, Henrik Larsson n'est plus international. C'est déjà ça. France-Suède, 17 confrontations : 8 victoires, 5 nuls, 4 défaites. (*) : La France et l'Angleterre se sont affrontées à huit reprises entre 1906 et 1921 (sept victoires anglaise et un succès français), mais ces rencontres ne sont pas considérées comme officielles par la Fédération anglaise.