LIGUE DES CHAMPIONS - L'Inter Milan reçoit le Barça en demi-finale aller. Les heures de sommeil de José Mourinho doivent se compter sur les doigts de la main ces derniers temps. En effet, depuis la qualification de son club pour les demi-finales de la Ligue des Champions et la perspective d'affronter le Barça, le coach portugais doit penser nuit et jour à cette rencontre, et la manière de déstabiliser la formidable machine barcelonaise. Car si le Barça est souvent assimilé à sa tête de gondole, le génial Messi, parler du club italien revient forcément à parler du "Special One", qui vampirise toute l'attention des médias, autant pour ses conférences de presse à grand spectacle que pour ses coups tactiques, à l'image de celui réussit face à Chelsea en huitièmes de finale. Si les deux équipes se sont déjà rencontrées en phase de poule, pour un match nul médiocre à Milan (0-0), et une petite démonstration barcelonaise au retour (2-0), cette nouvelle double confrontation sera forcément différente. Interrogé par les médias italiens, Massimo Morratti, le président intériste, n'a pas voulu s'étendre sur les intentions de son entraîneur. "Je ne le sais pas et je ne vais pas déranger Mourinho à un moment où il est très concentré", a ainsi expliqué le boss des Nerrazurri. Le technicien, lui, cache son jeu, même s'il a nié vouloir marquer Lionel Messi: "Il faut le surveiller attentivement, mais dans ma culture, il n'y a pas de marquage individuel". Pour Samuel Eto'o, le buteur camerounais, ce sera de nouveau l'occasion de croiser son ancien club, et ses anciens coéquipiers, pour qui il déclare avoir énormément d'estime : "S'il y a un dieu du football actuellement, il s'appelle Messi, et c'est tout simplement impossible de dire que la meilleure équipe du monde actuellement n'est pas le FC Barcelone. Malgré cela, dans le football, tout peut arriver. A nous de nous donner les moyens de rêver", explique ainsi l'attaquant, pourtant plutôt avare en compliment habituellement. Dans leur quête, les Milanais auront tout de même reçu un coup de pouce du destin puisque les Catalans ont été contraints de faire le voyage en bus, avec une escale à Cannes, et auront peut-être les jambes lourdes sur la pelouse de San Siro. Mais ça, Mourinho y a déjà sûrement pensé.