Zlatan Ibrahimovic se trouve mardi au Qatar. Rassurez-vous, l'attaquant suédois, qui a bouclé sa saison par un doublé avec sa sélection face au Monténégro (3-1), dimanche, en éliminatoires de l'Euro 2016, n'a pas (encore) choisi d'expatrier son talent dans le Golfe. Si "Ibra" s'est rendu à Doha, c'est pour y rencontrer le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi. Mais qu'en est-il exactement de ce rendez-vous, alors que la presse a évoqué la semaine passée un possible retour de "Zlatan" vers l'AC Milan, dont il a porté les couleurs entre 2010 et 2012 ?
Juste une mise au point ? Ce n'est pas la première fois qu'Ibrahimovic et Al-Khelaïfi se rencontrent. Et il n'est pas totalement incongru que la fin de saison donne lieu à une discussion à bâtons rompues entre les deux hommes forts du PSG. Cette saison a été agitée et "Ibra" a autant fait parler de lui pour ses coups de gueule et ses suspensions que pour ses buts (30, son plus faible total en trois saisons). Sa sortie sur les arbitres et le "pays de m..." a troublé son image en France et Al-Khelaïfi a sans doute envie de mettre un peu les points sur les "i". "Ibra", sous contrat avec le PSG jusqu'en juin 2016, va lui sans doute s'assurer qu'il est bien encore au cœur du projet du club, alors qu'il ne sera plus, la saison prochaine, le joueur le mieux rémunéré du vestiaire parisien, cet "honneur" revenant au Brésilien Thiago Silva...
Argent, trop cher ? Comme le rappelle le quotidien Le Parisien mardi, la dernière année de contrat d'Ibrahimovic, qui est en fait une année de prolongation signée en septembre 2013 après une première saison réussie, a fait l'objet d'une décote, en raison de l'âge du joueur. Le Suédois fêtera en effet ses 34 ans en octobre prochain et il a déjà montré cette saison quelques signes, si ce n'est de déclin - 30 buts en 37 matches, quand même -, au moins de moins bien. Emargeant à hauteur de 1,35 million brut mensuel, "Ibra" ne touchera "plus" qu'un million par mois la saison prochaine. Est-ce de ce salaire dont veulent parler "Ibra" et Mino Raiola ? Car oui, "Ibra" est accompagné à Doha de son agent, le débonnaire Mino Raiola. L'intérêt, réel ou supposé de l'AC Milan pour "Ibra", fait évidemment les affaires de l'agent. Il peut s'en targuer pour négocier au mieux pour son poulain, tête de pont du PSG qatarien.
Je t'aime moi non plus ? Ibrahimovic et le PSG n'ont aucun intérêt à se séparer cette année. A 33 ans passés, le joueur ne peut évidemment pas prétendre à un salaire plus élevé ailleurs, ni à une équipe plus compétitive. Même s'il a dit tout et son contraire ces derniers jours à ce sujet, "Zlatan" ne serait sans doute pas contre retenter une dernière fois de remporter la Ligue des champions. Ce que l'AC Milan, par exemple, ne peut lui permettre puisque le club lombard, qui a annoncé mardi le remplacement sur le banc de Filippo Inzaghi par Sinisa Mihajlovic, a fini à la 10e place du classement de Serie A.
De son côté, le PSG, corseté par le fair-play financier, qui l'empêche (au moins jusqu'à cet été) de dépenser tout son argent sans compter, sait qu'il ne peut pas s'offrir un joueur au rayonnement médiatique aussi fort que celui d'"Ibra". Ni même sans doute s'offrir un attaquant capable de marquer comme lui une trentaine de buts par an. Le rendez-vous de Doha devrait donc en toute logique déboucher sur un arrangement financier (ou sur une promesse sur l'après-carrière ?) mais pas sur un départ. Et faire du PSG le club dans lequel Ibrahimovic aura désormais passé le plus de temps dans sa carrière...