Père Pédro : le football, "c'est le reflet de notre société"

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Damien Brunon , modifié à
INTERVIEW E1 - Selon l'ecclésiastique argentin, très impliqué à Madagascar, dans le football, comme dans la vie, on a tendance à “stagner”, “hésiter”, par peur du risque.

Le football est une religion. Père Pedro est peut-être l’homme d’église qui rassemble les deux idées dans le même corps. L’ecclésiastique argentin est également un grand fan de ballon rond. A Madagascar, où il vit parmi la population pour l’aider, il utilise ce sport pour les jeunes garçons des rues.

Père Pedro : "Pour arracher les enfants à la...par Europe1fr

Arracher des milliers d'enfants à la rue. “Nous avons créé un petit stade, un petit Maracana à côté de la décharge municipale. C’est peut-être le troisième stade le plus beau à Antananarivo (la capitale de Madagascar, ndlr) parce que nous avons 12.000 arrachés à la rue et il faut leur faire faire du sport. Les filles font du basket, les garçons, du football, du rugby, de l’athlétisme. Le football est quand même le plus aimé”, s’amuse Père Pedro.

"On a peur de se risquer". Ce qu’est devenu le football n’enchante cela dit pas le fan de sport qu’est le père argentin. Il avoue être même parfois “révolté” quand il voit la façon dont est pratiqué ce sport dans le monde. “Aujourd’hui, on voit que le football est devenu une affaire d’argent. Il y a plus que ça. J’ai du mal parfois à regarder les matchs aujourd’hui parce qu’il y a plus de passes en arrière qu’en avant et je voudrais bien que quelqu’un essaye de compter de passes en arrière sont faites dans un match de foot. C’est le reflet de notre société, au lieu d’aller de l’avant, on stagne, on hésite. Je n’aime pas ce football où il y a beaucoup de spéculations. On a peur de se risquer alors on préfère passer à mon copain en arrière que me risque moi-même en avant”, défend-il.

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