Plus fort que le pilote de Formule 1 Sebastian Vettel et le sprinteur Usain Bolt, Rafael Nadal a remporté le titre de "champion des champions" en 2013. Un titre décerné par le journal L’Equipe qui revient pour la deuxième fois à l’Espagnol (après 2010). "Si j’avais dû voter cette année, j’aurais choisi Vettel", a déclaré "Rafa", toujours très humble jeudi soir lors la remise des trophées. Et même si le quatrième titre de champion du monde de F1 de Sebastian Vettel force autant le respect que le show de la "foudre" Bolt aux Mondiaux de Moscou, Nadal a réussi un incroyable come back cette année. Retour sur sa saison en 5 dates.
Le 6 février : la terre pour (re)commencer. La dernière image de l’Espagnol en 2012 n’était pas très glorieuse. Une défaite au deuxième tour de Wimbledon face au Tchèque Lukas Rosol, alors 100e joueur mondial. Une défaite et une longue absence. Blessé au genou gauche, "Rafa" avait raté les Jeux olympiques, l’US Open et l’Open d’Australie. Tout le monde commençait alors à se demander s’il serait capable de revenir à son meilleur niveau. Sept mois plus tard, il refait surface… au Chili, à Viña del Mar très exactement. Il s’impose en deux sets facilement contre l’Argentin Federico Delbonis (6-3, 6-2). Une petite victoire mais un nouveau départ.
Le 17 mars : la confirmation. Après avoir remporté deux tournois sur terre battue (Sao Paulo et Acapapulco), Nadal fait une petite pause dans sa saison sur l’ocre pour disputer le Masters 1.000 d’Indian Wells. Sur dur, Nadal n’est pas toujours le maître. Et pourtant, après avoir écarté Roger Federer en quarts et Tomas Berdych en demies, Rafa s’offre Juan Martin Del Porto en finale (4-6, 6-3, 6-4). "Je suis très heureux de mon niveau de tennis après ces sept mois (de blessure, de juillet à février, ndlr) et plein de moments difficiles", insiste une nouvelle fois le Majorquin après son titre. Pour mieux continuer sa saison et préserver intelligemment son genou, il s’offre quelques semaines de repos.
Le 19 mai : Federer n’est plus au niveau. Après avoir perdu au Masters 1.000 de Monte-Carlo face à Novak Djokovic et cassé ainsi sa série de huit titres consécutifs sur le Rocher, "Rafa" ne laisse plus aucune miette à ses adversaires. Il remporte coup sur coup le tournoi de Barcelone, les Masters 1.000 de Madrid et de Rome. En Italie, il balaie Roger Federer en finale (6-1, 6-2). En 2013, Nadal ne s’inclinera pas une seule fois contre le Suisse, une première depuis le début de sa carrière. Et l’avenir n’est pas franchement rassurant pour les fans de "Rogeur" tant l’écart semble désormais immense entre les deux joueurs.
Le 9 juin : une 8e couronne à Paris. Après avoir (une nouvelle fois) dominé la saison sur terre battue, Nadal arrive à Roland-Garros en grand favori. Sa finale, il la joue en demie contre son meilleur rival en 2013, le Serbe Novak Djokovic. Quatre heures et demie sur le court, un combat de géants en cinq sets et une victoire (6-4, 3-6, 6-1, 6-7(3), 9-7) pour s’offrir une huitième finale porte d’Auteuil. Deux jours plus tard, il ne fera qu’une bouchée de son compatriote David Ferrer (victoire en trois manches 6-3, 6-2, 6-3). Une formalité pour tomber à la renverse sur la terre parisienne. Pour la huitième fois !
Le 10 septembre : il renverse Djokovic. Après une nouvelle contre-performance à Wimbledon – battu au premier tour par le Belge Steve Darcis – Nadal se relance en remportant deux Masters 1.000 (à Montréal et à Cincinnati). A l’US Open, il surclasse tous ses adversaires et s’offre le scalp de "Djoko" en finale (6-2, 3-6, 6-4, 6-1). "Pour nombre de raisons, cette saison est probablement la plus forte de ma carrière au niveau des émotions", explique l’Espagnol. Et pour mieux confirmer son retour au meilleur niveau, il récupèrera sa place de numéro un mondial quelques semaines plus tard.
Un échange de 54 coups lors de la finale :