Depuis lundi et la victoire record de Loïck Peyron, les arrivées se succèdent à Pointe-à-Pitre. Les bateaux sont ensuite sagement amarrés dans la marina, non loin du centre-ville. Mais, une fois arrivés à bon port, en Guadeloupe, il faut bien songer à revenir à son port d’attache en métropole. En convoyage ou par cargo. C’est selon…
La course dans le sens inverse. Il y a ceux qui n’en n’ont pas eu assez et repartent à bord de leurs beaux voiliers dans le sens inverse comme Francis Joyon, un habitué, presque un rituel pour lui, ou Yann Guichard… Le deuxième de la Route du Rhum va profiter de ce convoyage retour avec 4 ou 5 équipiers pour valider certaines choses sur son trimaran Sprindrift de 40 mètres, dans la perspective de sa tentative de record du Tour du Monde puisqu’il se lancera l’hiver prochain à l’assaut du Trophée Jules-Verne, détenu par un certain Loïck Peyron !
L'équipe technique à la barre. Il y a ceux qui laissent à leur équipe technique le soin de ramener le bateau à son port d’attache. C’est le cas de Loïck Peyron ou du troisième de l’épreuve, Sébastien Josse. C’est aussi un moyen pour l’équipe technique de passer du bureau au test grandeur nature en mer ! Le coût rentre ainsi dans le budget de fonctionnement du bateau. Premiers départs prévus le 22 novembre après la remise des prix en Guadeloupe.
Les risques du retour en convoyage. Mais les marins qui choisissent le convoyage ne sont pas à l'abri des tempêtes hivernales qui peuvent survenir lors des 10 à 12 jours de traversée. L’an passé, Bernard Stamm en a fait l’amère expérience au retour de la Transat Jacques-Vabre. Le convoyage de son monocoque s’est terminé au large de la Bretagne secoué par la tempête Dick. Le bateau a chaviré et a commencé à prendre l’eau. Lui et son coéquipier ont été récupéré in extremis par un cargo.
Le cargo : le choix de la sécurité. Et il y a donc ceux qui préfèrent limiter les risques en choisissant le transport par cargo. Ce sera le cas de François Gabart en passe de remporter la Route du Rhum en monocoque comme de 24 autres voiliers de la Transat. Seulement quatre monocoques Imoca, de type Vendée-Globe, rentreront par cargo. Quatorze Class40, voiliers de 12 mètres dont celui de Jean Galfione, en feront de même, tout comme quatre Multis 50 et trois bateaux de la Classe Rhum, pour un coût qui va de 35.000 à 60.000 euros. Ces bateaux doivent être démâtés et déquillés pour ensuite être embarqués dans la soute et harnachés sur des berres…
Le premier départ est prévu le 24 novembre pour rejoindre Lorient, un second mi-décembre pour 10-12 jours de traversée, si tout se passe bien. L’an passé, le cargo de retour de la Transat Jacques-Vabre avait mis 2 mois pour restituer les voiliers, ce qui a fait perdre un peu de temps aux équipes désireuses de mettre en chantier les bateaux…
L'hiver au chaud. Et enfin, il y a le cas à part, Paprec recyclage, le trimaran de 21 mètres que Yann Eliès a mené à la 7ème place de la Route du Rhum, qui, lui, va rester jusqu’au mois d’avril aux Antilles. Il passera l’hiver au chaud à Saint-Martin avant de retrouver Lorient au printemps…