2011 sera assurément l'année de l'Inde en F1. En cette saison de Grand Prix à New Dehli, Narain Karthikeyan, premier pilote indien à avoir pris place dans le baquet d'une F1, en 2005, s'apprête à signer son retour, en tant que titulaire chez HRT. Une promotion que l'intéressé doit au géant Tata et à ses arguments sonnants et trébuchants. José Ramon Carabante, le propriétaire du team Hispania, avait annoncé dernièrement être "en contact avec cinq ou six pilotes". Et parmi toutes les pistes sillonnées depuis par les médias, aucune ne menait à Narain Karthikeyan. Véritable surprise du chef, le pilote indien s'était fait oublier du paddock depuis l'arrêt de sa collaboration avec Williams - écurie dont il était le pilote essayeur en 2006 et 2007 - lui le premier Indien titulaire d'un volant en F1, avec Jordan il y a six ans. "Je suis de retour en F1 en 2011. J'ai signé un contrat avec HRT. Je savais que je n'avais pas fini mon aventure en F1, je tiens ma promesse", s'enthousiasme dans les colonnes du Times of India celui qui dès jeudi avait révélé le pot-aux-roses via son compte Twitter. "Je pense avoir encore la vitesse, la forme physique et la volonté de réussir en F1. J'ai également hâte de participer au premier Grand Prix d'Inde de l'histoire, en octobre prochain." Et l'intéressé de conclure: "Je dois remercier le groupe Tata sans lequel je n'aurais pas pu revenir." 8 millions de dollars sur la table Selon les premières indiscrétions parvenues sur les ondes de radio-paddock, Narain Karthikeyan aurait en effet convaincu HRT en mettant 8 millions de dollars sur la table. Une lourde enveloppe gracieusement cachetée par le groupe Tata, son soutien de toujours et un géant industriel pesant pas moins de 55 milliards de dollars, propriétaire depuis 2008 des marques Jaguar et Land Rover. De ces offres qui ne se refusent pas, en particulier pour un team qui en 2010 fonctionnait avec un budget inférieur à 30 millions de dollars. Colin Kolles, le team principal de Hispania, prend toutefois soin de recentrer le débat sur la piste. "Je suis sûr que son expérience et sa vitesse seront très utiles à l'équipe." Et le revenant, qui rongeait son frein ces dernières années en Superleague, en A1GP, en endurance et même en NASCAR, d'afficher ses ambitions: "Il nous faudrait idéalement parvenir à battre les deux autres nouvelles équipes que sont Lotus et Virgin. De toute façon, ça ne peut pas être pire que la saison passée." Pas dit, alors que la règle des 107% sera de nouveau en vigueur cette année... En attendant, voilà la grille de départ 2011 quasiment complète. Alors que Force India devrait prochainement officialiser le ticket Adrian Sutil-Paul Di Resta, la seule inconnue qui demeure réside dans le second baquet HRT. Une certitude cependant, l'heureux élu ne sera pas Bruno Senna. Le neveu du regretté Ayrton n'ayant pas convaincu en 2010...