Une semaine après s'être mis sur le devant de la scène en dominant le Dynamo Moscou (3-2), le TVB tentera de rééditer pareille performance hors de ses bases, mardi, lors de la confrontation retour, avec en ligne de mire, une qualification pour les play-offs à 6, l'équivalent d'un quart de finale de Ligue des champions. Débarqué dans ces play-offs dans un costume d'outsider, à l'issue d'une phase de poules honorablement négociée, le Tours Volley Ball n'en a visiblement pas fini de surprendre son monde dans cette Ligue des champions, édition 2010-11. En témoigne, cette victoire de prestige glanée à la maison face au vice-champion d'Europe en titre, le Dynamo Moscou (3-2), la semaine passée, lors d'un match d'anthologie qui avait vu le TVB renverser la vapeur après avoir été mené deux sets à rien. Une performance de haut-rang dont se félicitait l'entraîneur tourangeau à l'issue des cinq manches. "On a fait un match de très haut niveau. L'équipe a bien combattu face à un adversaire très complet. On a fait preuve d'impatience en début de match, mais après on a réussi à les faire douter". Pas le temps de se reposer sur ses lauriers pour autant, avant une confrontation retour de tous les dangers qui se profile ce mardi, à Moscou, et qui pourrait, en cas de succès du Dynamo, donner lieu dans la foulée à un très redouté Golden Set, visant à départager les deux formations par le biais d'une seule et unique manche. Un scénario que les Tourangeaux seraient bien inspirés d'éviter devant un public acquis à la cause des Moscovites qui aura à coeur de propulser ses protégés vers les play-offs à six. Foussard: "Dante peut faire basculer un match à lui tout seul" Faire pression sur leurs adversaires du soir dès l'entame de la rencontre, de manière à les faire douter, tel devra être le credo des Tourangeaux face aux Russes, lesquels n'avaient pas mis longtemps à se démobiliser et à s'effondrer lors de l'ultime affrontement, sous les coups de boutoirs d'un David Konecny des grands soirs, à qui avait été décerné le titre honorifique de meilleur marqueur de la rencontre. "Nous étions endormis. Quand nous avons entamé le tie-break, il était presque minuit à Moscou et mes joueurs l'ont bien senti. Beaucoup de nos erreurs étaient dues selon moi à l'heure tardive à laquelle le match a débuté", prétextait l'entraîneur russe, Yuri Cherednik, qui pourra se consoler avec le retour dans le groupe de sa star brésilienne, Amaral Dante, absent du premier round pour des raisons familiales. Et le bonheur des uns faisant le malheur des autres, Eric Ngapeth va devoir se creuser les méninges pour arriver à empêcher le champion du monde brésilien de prendre le jeu à son compte devant ses supporters. "A lui tout seul, il peut faire basculer un match, à nous de l'en empêcher", avouait récemment Pascal Foussard dans les colonnes de L'Equipe. Confortablement installés dans un fauteuil d'outsider, les ultimes représentants tricolores de cette Ligue des champions devront mettre la pression de côté pour arriver à prendre l'avantage psychologique sur une équipe du Dynamo "supérieure physiquement" et dotée "d'une grosse qualité tactique et technique". Chose qu'ils avaient parfaitement accomplie à la maison, la semaine passée. A eux de jouer !