Samedi après-midi, France Télévisions a annoncé, citant "une source interne" aux Bleus, que la participation de Franck Ribéry à la Coupe du monde était "compromise" en raison de ses douleurs au dos. Quelques minutes plus tard, TF1, diffuseur du deuxième match de préparation de l'équipe de France à la Coupe du monde, face au Paraguay (1-1), annonçait que le joueur souffrait d'une "lombalgie chronique" mais que toute annonce de forfait était largement "prématurée".
Une chose est sûre : en ce 1er juin, Ribéry n'était pas en état de jouer et c'est depuis le banc qu'il a suivi le match nul de ses coéquipiers. Il avait pris place entre Eliaquim Mangala à sa gauche et Karim Benzema à sa droite. Proches dans la vie, les deux stars des Bleus n'ont pas manqué d'échanger quelques blagues et regards complices.
Et Ribéry dans tout ça ? Il n'a pas l'air trop inquiet pour son mal de dos et plaisante avec Benzema. #FRAPARpic.twitter.com/rQSY0ZU9Hu— Europe 1 Sport (@Europe1Sport) 1 Juin 2014
Face à la Jamaïque, dimanche ? Visiblement, Ribéry n'a pas le bourdon. Alors, qu'est-ce qui se passe avec le troisième du classement du dernier Ballon d'Or ? Ira ou n'ira pas au Brésil ? "J'ai déjà communiqué là-dessus , et on ne va pas changer ce que j'ai dit hier (samedi)", a insisté sur TF1 le sélectionneur Didier Deschamps à la sortie du terrain. Qu'a-t-il dit samedi ? "Si on en est là, c'est qu'il y a quelque chose", avait-il d'abord admis. "Notre objectif est de faire en sorte qu'il puisse revenir sur les terrains et en séance collective en étant plus libéré qu'il n'a pu l'être ces dernières semaines avec le Bayern Munich." Deschamps a rappelé que l'objectif n'était pas de le rendre disponible pour le premier match de la Coupe du monde, contre le Honduras, le 15 juin, mais bien pour la réception de la Jamaïque, à Lille, dimanche prochain.
Comme Zidane en 2002 ? Car pour Ribéry, le temps presse. Il n'a joué en tout et pour tout que 78 minutes depuis un mois et n'a participé qu'à deux entraînements collectifs avec les Bleus. Il est donc urgent de le remettre sur pied afin qu'il accumule du temps de jeu. Cela paraissait dans le domaine du probable, samedi, quand le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, avait estimé que sa blessure n'avait "aucun caractère de gravité" et qu'il reprendrait "l'entraînement rapidement". Mais ça, c'était avant les déclarations de Deschamps... Dorénavant, le sélectionneur veut à tout prix éviter un psychodrame digne du Mondial 2002 quand le sort de l'équipe entière semblait suspendue à celui de la cuisse gauche de Zidane, dont l'état de guérison avait focalisé toute l'attention et largement perturbé la préparation.
S'il espère pouvoir compter sur son plus grand talent au Brésil - Ribéry sera dans la liste des 23 officialisé lundi -, Deschamps n'en oublie pas de préparer un éventuel forfait de dernière minute. Après Antoine Griezmann face à la Norvège, c'est Loïc Rémy qui était titulaire sur le côté gauche de l'attaque française face au Paraguay. Ironie de l'histoire, et comme Rémy cinq jours plus tôt, c'est Griezmann, entré en cours de jeu, qui a trouvé le chemin des filets. L'attaquant de la Real Sociedad favori n°1 pour remplacer "Francky" ? "Il (Ribéry) sera là à la Coupe du monde", a souri "Anto". "Mais s'il faut jouer, je serai à la disposition du coach." Si Ribéry devait déclarer forfait - Deschamps a jusqu'au 14 juin, veille de l'entrée en lice des Bleus, le 15, pour le remplacer dans la liste des 23 -, il devrait être suppléé numériquement par Alexandre Lacazette ou Rémy Cabella, anciens "réservistes".
RÉCIT - Les Bleus freinés dans leur élan