Propulsé sur le trône d'Allemagne à la faveur d'une série de dix victoires brutalement interrompue il y a quinze jours, Wolfsburg a perdu sa marge de manoeuvre ce samedi, en concédant à Stuttgart une deuxième défaite de rang à l'extérieur (4-1). Une aubaine pour le VfB, mais également pour le Bayern, vainqueur à Cottbus (1-3) et ainsi revenu à hauteur des Loups. Le Hertha, tombeur de Bochum (2-0), suit la cadence.Le 22 novembre dernier, l'explication avait tourné à l'humiliation. Ce samedi, l'acte II des débats entre Stuttgart et Wolfsburg a une nouvelle fois pris des allures de démonstration. Seulement le bourreau avait changé de camp. Surclassés 1-4 à l'aller, les joueurs du VfB ont rendu à leurs homologues wolfsbourgeois la monnaie de leur pièce: une rouste 4-1 infligée par les seuls crampons du maitre de cérémonie des lieux: Mario Gomez. Auteur d'un triplé devant Cologne il y a trois semaines, l'international allemand a cette fois gratifié les siens d'un quadruplé. Au moins trois buts de trop pour un VfL qui ne s'attendait certainement pas à être reçu de la sorte.Car si Stuttgart est invaincu depuis cette fameuse débâcle automnale essuyée à la Volkswagen Arena, et peut se targuer d'avoir remporté neuf de ses dix dernières sorties en championnat, Wolfsburg n'en reste pas moins le leader de la Bundesliga. Un club qui, il y a quinze jours encore, s'appuyait sur une série de dix matches d'invincibilité pour justifier sa présence sur le trône. Alors stoppés dans leur élan par Cottbus (0-2), les Grafite, Dzeko et consorts avaient plaidé l'accident de parcours, tandis qu'ils redressaient la barre dans la foulée face à Hoffenheim (4-0). Le mal est peut-être plus profond qu'il n'y paraît.Le Bayern et le Hertha à l'affûtPromis il y a quelques jours encore au tout premier titre de champion de leur histoire, les Loups ont en effet perdu bien plus que trois points à la Mercedes-Benz Arena. Peut-être déstabilisés par l'annonce du départ de leur entraîneur Felix Magath à la fin de la saison, les Wolfsbougeois ont encaissé un second choc ce week-end. Désormais, leur leadership est illusoire. Le Bayern, vainqueur sur le terrain de Cottbus (1-3) grâce à Sosa, Demichelis et Podolski étant revenu à leur hauteur, simplement relégué au rang de dauphin en raison d'une différence de buts défavorable (+27 contre +25). La probable arrivée de Louis Van Gaal à la tête de la formation munichoise l'an prochain n'a donc pas instillé le doute dans les rangs de l'équipe de l'intérimaire Jupp Heynckes. Ce, même si ce retour en bonne place des Bavarois reste à nuancer. Au vu notamment de l'affluence des champions potentiels au faîte du classement. Outre le VfL et le Bayern, il faudra en effet compter avec le VfB, bien sûr, et le Hertha jusqu'à la fin de l'exercice. Les Berlinois, tombeurs de Bochum grâce à Pantelic et Raffael (2-0) et forts d'une récolte récente de dix unités sur douze possibles, ne déplorant qu'une longueur de retard sur le tandem de tête, à trois journées de la fin.Réveillé sur le tard mais suffisamment tôt pour se faire une place continentale digne de son statut, le Borussia Dortmund n'a par ailleurs pas dit son dernier mot. Bourreaux de Karlsruhe (4-0), les partenaires d'Alexander Frei viennent d'enchaîner sept succès et pointent provisoirement au cinquième échelon. A charge pour les Hambourgeois, opposés dimanche à leurs bêtes noires brémoises, de répliquer. Hoffenheim, de son côté, a déjà sauvé les apparences, en obtenant samedi sa première victoire depuis le 31 janvier, au détriment de Cologne (2-0). Un soulagement pour le champion d'automne...