Le Toulouse FC et son international marocain Zakaria Aboukhlal, mis à l'écart depuis lundi en raison d'une altercation avec une élue toulousaine, ont nié jeudi la version de cet incident telle que rapportée par RMC, permettant la réintégration du joueur au groupe professionnel. "Nous confirmons que l'enquête menée par le Toulouse Football Club est maintenant close et que le joueur réintègre le groupe dès ce jour", a affirmé le TFC dans un communiqué.
Lundi, une information de RMC sport confirmée ensuite à l'AFP par une source proche du dossier faisait état d'une vive altercation entre l'international marocain de 23 ans et Laurence Arribagé, adjointe aux Sports à la mairie de Toulouse le 30 avril dernier dans la Salle des Illustres au Capitole. Le joueur aurait notamment dit à l'élue toulousaine que "dans son pays les femmes ne parlent pas aux hommes comme cela" alors que l'élue lui demandait de faire moins de bruit, à l'occasion de la célébration de la Coupe de France remportée la veille face à Nantes (5-1).
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"Rencontre" organisée
Devant ces révélations, le club haut-garonnais avait décidé que le Marocain s'entraînerait "à l'écart du groupe professionnel, jusqu'à nouvel ordre". "Une rencontre entre Madame Laurence Arribagé et notre joueur Zakaria Aboukhlal a eu lieu en présence de la direction du club", a expliqué jeudi le club dirigé par Damien Comolli. "À la suite de cette réunion, nous en avons conclu que les faits rapportés par RMC Sport ne traduisaient pas réellement ce qu'il s'est passé le 30 avril au Capitole", ajoute-t-il.
Aboukhlal (13 buts et 5 passes décisives toutes compétitions confondues cette saison), a lui aussi affirmé vouloir "mettre fin à cette polémique" sur ses réseaux sociaux. Laurence Arribagé a également fait part sur son compte Twitter de son souhait de "tourner la page de cet incident qui m'a beaucoup affectée moi et mes proches". Dimanche, Aboukhlal avait déjà été au centre des attentions, refusant de disputer la rencontre opposant le TFC à Nantes comptant pour la 35e journée de Ligue 1 pour ne pas avoir à revêtir le maillot floqué arc-en-ciel pour le week-end de lutte contre l'homophobie dans le football. Depuis cette controverse, une campagne s'est développée sur les réseaux sociaux marocains pour défendre Zakaria Aboukhlal. Des internautes et des sites à connotation nationaliste et conservatrice ont apporté leur soutien à l'international marocain, victime selon eux de "diffamation à outrance", et dénoncé "la chasse aux joueurs musulmans".