Elle était la belle histoire des derniers championnats d'Europe d'athlétisme. Spécialiste du 10.000 mètres, la Française Clémence Calvin était devenu vice-championne d'Europe du marathon lors la première course de sa carrière sur cette distance. Mais l'athlète risque désormais jusqu'à quatre ans de suspension, après avoir évité un contrôle antidopage au Maroc, selon L'Équipe et Le Monde. Des accusations que réfute son entourage.
Selon les informations du Monde, trois représentants de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) se sont rendus au Maroc. Et auraient interpellé la championne en pleine rue, lui demandant de se soumettre à un contrôle inopiné, ce que cette dernière aurait refusé avant de prendre la fuite.
"Un emballement médiatique", selon son avocat. "Elle est en préparation au Maroc mais elle n'a eu aucun problème, ne s'est soustraite à aucun contrôle", a répondu au Monde Samir Dahmani, son compagnon et entraîneur. Auprès de RMC Sport, son avocat Arnaud Péricard évoque lui un "emballement médiatique". "Il n'y a pas de dossier. Elle n'a d'ailleurs pas reçu de manquement, ce qui normalement arrive dans les 24 heures après le non-contrôle".
L'AFLD intriguée par la progression de la championne ? Selon L'Équipe, l'athlète "était ans le viseur de l'AFLD, alertée par sa progression express". "Parallèlement , ajoute le journal, l'IAAF (Association internationale des fédérations d'athlétisme) s'inquiétait d'une résurgence du dopage à Ifrane, ville d'altitude marocaine, où nombre de demi-fondeurs de diverses nationalités prennent l'habitude de s'entraîner".
En mars, après une belle 3e place lors du semi-marathon de Paris, Clémence Calvine avait décliné un contrôle antidopage que lui proposait la Fédération française d'athlétisme pour valider son record de France du 5 km, qu'elle avait établi pendant la course. "J'avoue qu'organiser et me rendre dans un labo pour un contrôle en plus de mes tranches horaires de localisation (...) pour un pseudo-record, anecdotique (...) j'en avais un peu que faire", s'était-elle expliquée sur Facebook. "Avec le recul, je me dis que j'aurais certainement dû le faire pour ne pas laisser la place à certains commentaires", avait-elle conclu.