Sur une cinquième étape dédiée aux sprinteurs, c'est le Néerlandais Olav Kooij qui a été le plus fort à Saint-Paul-Trois-Châteaux lors de la cinquième étape du Paris-Nice, au lendemain de la victoire de Tadej Pogacar. L'événement du jour, outre la première grande victoire du jeune coureur de la Jumbo-Visma, a eu lieu à plus de cinquante kilomètres de l'arrivée lorsque le grimpeur breton David Gaudu, deuxième du général, a surgi d'un coup, bien lancé par Arnaud Démare, pour aller chiper les six secondes de bonification au sprint intermédiaire.
Surpris, Tadej Pogacar, qui chasse lui-même les bonus depuis le début de la semaine, a réagi trop tard pour faire mieux que troisième, se contenant de deux secondes de bonifications, avant de fusiller du regard Démare qui l'avait un peu enfermé. "J'ai fait une erreur, j'ai essayé de passer à droite mais il n'y avait pas l'espace", a réagi "Pogi", beau joueur, à l'arrivée.
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Gaudu encore en jeu
Résultat : le maillot jaune slovène ne compte plus que six secondes d'avance sur l'intrépide David Gaudu au classement général, tout en portant l'écart à 46 secondes sur son grand rival danois Jonas Vingegaard, troisième avant les trois dernières étapes.
Pour le reste, la journée a été parfaite pour faire une bonne sieste, par vent de face et sous un franc soleil qui a enfin fait son apparition, pour une vraie étape de transition de 212,4 km, la plus longue des huit au programme. "J'ai pu profiter de ma première journée en jaune. Pas de stress, enfin du soleil, vraiment une bonne journée", a rapporté Pogacar, très détendu au lendemain de sa prise de pouvoir au sommet de la Loge des Gardes, où il avait fait craquer Vingegaard pour leur premier clash en montagne depuis le dernier Tour de France.
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Pogacar sur ses routes d'entraînement
Vingegaard, qui ne s'était pas exprimé après l'arrivée, a accepté jeudi la supériorité de Pogacar. "Tadej a juste été plus fort que moi. J'aurais peut-être pu courir différemment mais il m'a lâché de toute façon", a souligné le Danois avant le départ de l'étape. Son directeur sportif chez Jumbo-Visma, Grischa Niermann, a estimé que Pogacar aurait gagné quoi qu'il arrive, même s'il regrettait les "erreurs" de son coureur qui avait attaqué le premier avant de "craquer sur la fin".
Le Danois a promis de "tout donner" jusqu'à l'arrivée finale dimanche, mais sans se faire trop d'illusions. "Bien sûr que je suis déçu car je visais la victoire sur ce Paris-Nice. Mais ce n'est pas le Tour de France et ce qui se passe ici n'est pas décisif pour le prochain Tour de France", a-t-il relativisé. Vendredi, la course arrive à La Colle-sur-Loup après un parcours assez accidenté, avant un week-end final montagneux dans la région de Nice qui s'annonce autrement plus animé.
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Week-end décisif
"Je connais par coeur les deux dernières étapes, on sera sur mes routes d'entraînement, ça va être très sympa", a souligné Pogacar qui réside à Monaco mais qui n'a en revanche pas pu reconnaître l'étape de vendredi parce que "le parcours a été publié trop tard". L'arrivée samedi au col de la Couillole, plus haut sommet de l'histoire de Paris-Nice, après une ascension de 15,7 km à 7,1% risque d'être décisive.
Pogacar est évidemment à l'aise sur ce terrain. Mais David Gaudu aussi, à la tête d'une équipe Groupama-FDJ qui brille de mille feux sur ce Paris-Nice, même si Arnaud Démare, privé de train et sacrifié sur l'autel des ambitions de son leader, n'arrive pas à se frayer un chemin dans les arrivées au sprint.