Un petit Rocher dans la chaussure des puissants. Vingt-six ans après Villeurbanne et pour la première fois de son histoire, Monaco participe au Final Four de l'Euroligue de basket au milieu des cadors du continent (Real Madrid, Barcelone et Olympiacos), à partir de vendredi à Kaunas en Lituanie. Avoir réussi, pour sa deuxième participation seulement, à ramener le basket hexagonal dans le dernier carré de la reine des compétitions européennes, non fréquenté depuis l'Asvel en 1997, constitue déjà une performance notable pour l'ASM.
Pour succéder au palmarès au CSP Limoges, seul club tricolore vainqueur de la C1 (en 1993), il lui faut en réaliser deux autres, elle qui évoluait encore en troisième division à l'été 2013 quand l'Olympiacos, son adversaire vendredi en demi-finales, décrochait son troisième titre en Euroligue. Première demi du Final Four, Monégasques et Grecs s'affronteront à partir de 17 heures. L'autre demi-finale, qui opposera Barcelone au Real Madrid, se déroulera également vendredi, à partir de 20 heures. La finale et le match pour la troisième place auront lieu dimanche à 16 heures et à 19 heures.
Vendredi 19 mai : demi-finales
17 heures : Olympiakos/Monaco (La Chaîne L’Equipe et Skweek)
20 heures : Barcelone/Real Madrid (Skweek)
Dimanche 21 mai : match pour la troisième place et finale
16 heures : match pour la 3e place (Skweek)
19 heures : finale (La Chaîne L’Equipe et Skweek)
Le renouveau de Monaco
Repris en 2012 par l'homme d'affaires ukrainien Sergey Dyadechko, qui a depuis 2022 cédé sa place de président et actionnaire majoritaire au Russe naturalisé hongrois Aleksej Fedoricsev, le club du Rocher a gravi les échelons à grande vitesse. Jusqu'à décrocher, en 2021, l'Eurocoupe, antichambre de l'Euroligue, un sacre qui lui a ouvert les portes de la C1, compétition semi-fermée où les deux-tiers des clubs ont leur rond de serviette permanent.
Parmi eux, le Real Madrid (10 titres), Barcelone (2) et l'Olympiacos, sur qui Monaco s'était cassé les dents l'an passé lors du match d'appui décisif des quarts de finale, atteints dès sa première apparition en C1. "On va se battre pour quelque chose d'encore plus grand. Il faut prendre conscience de notre chance et vivre pleinement le moment", a déclaré Yakuba Ouattara. "On n'a rien à envier à personne, on est capable de battre tout le monde", a-t-il ensuite prévenu.