Curiosité du calendrier, à une semaine de l'Eurobasket : un match de qualification à la prochaine compétition, le Mondial-2023, attend les Bleus mercredi (20h30) à Bercy face à la République tchèque. Une rencontre à gagner "pour monter en puissance", selon Rudy Gobert. "C'est un match que nous devons gagner, mais de toute façon, nous avons toujours la mentalité de gagner, à chaque fois que nous jouons. Il doit permettre aussi de continuer à travailler et de monter en puissance", a estimé le pivot, élu trois fois meilleur défenseur de la NBA, lors d'un point presse mardi.
"C'est positif qu'il y ait un petit peu plus d'enjeu"
À sept jours des débuts des Bleus face à l'Allemagne, cette rencontre puis une autre samedi en Bosnie-Herzégovine, doivent permettre de hausser le niveau. "Nous allons travailler notre défense, notre attaque, la mise en place. Il y a des choses que nous allons continuer d'apprendre. C'est positif qu'il y ait un petit peu plus d'enjeu", apprécie Evan Fournier, capitaine en l'absence de Nicolas Batum et de Nando de Colo. Les quatre succès en préparation contre les Pays-Bas, l'Italie (deux fois dont une en prolongation) et la Belgique ont "globalement satisfait" le sélectionneur Vincent Collet.
Même si, avant son douzième tournoi à la tête des basketteurs français, le Normand a rappelé qu'aux JO de Tokyo, les Tchèques avaient fait douter la bande à Batum dix minutes à Saitama avant de s'incliner 97-77. "Nous avions pris trente points dans le premier quart temps (28-22, ndlr) aux Jeux olympiques", s'est-il remémoré. "Ensuite, nous avions resserré l'étau et leur avions fait perdre leur latin. Il faudra essayer d'éviter le même départ."
"Pas au niveau suffisant pour battre les meilleurs en Europe"
Malgré l'absence du meneur Tomas Satoransky, futur joueur de Barcelone après six saisons en NBA, touché à une cheville, ce match, face aux sixièmes du Mondial-2019, peut donner quelques certitudes à l'équipe de France. Avant une opposition de calibre supérieur à Cologne puis Berlin où les Bleus trouveront sur leur route lors de l'Eurobasket la Slovénie de Luka Doncic puis sans doute la Serbie de Nikola Jokic ou la Grèce de Giannis Antetokounmpo en fonction de leur parcours.
"C'est comme un coureur qui, dans les matches amicaux, fait de la moyenne montagne", compare Vincent Collet. "Que va-t-il se passer quand il attaque les cols hors catégorie ? Pour l'instant, très sincèrement, je ne le sais pas." "Clairement aujourd'hui, nous ne sommes pas au niveau suffisant pour battre les meilleurs en Europe", reconnaît le sélectionneur, "mais ça ne veut pas dire que nous ne le serons pas demain".