La NBA a eu beau reprendre la nuit dernière, avec un nouveau récital des Warriors de Stephen Curry, les champions en titre, tous les yeux sont tournés vers un seul homme : Victor Wembanyama. Les recruteurs américains s'entraînent déjà à prononcer le nom du frenchie qui impressionne par sa taille et son envergure. Tout juste majeur, il avance en effet avec certitude vers la planète NBA après avoir encore ébloui les observateurs mardi et jeudi lors de la tournée américaine des Metropolitans à Las Vegas. Le jeune intérieur français, formé à Nanterre et passé par l'Asvel, est présenté comme la nouvelle pépite du basket français et promis à un avenir glorieux en NBA.
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La ligue américaine convoite désormais le Frenchie. Alors ils ont adopté une stratégie connue outre-Atlantique : le tanking. Le principe est simple et consiste à perdre un maximum de matchs pour se retrouver mal-classé. Quel est le but ? Les équipes mal classées ont plus de chances d’obtenir le 1er choix de la Draft (la porte d'entrée pour tout joueur rêvant de briller dans la grande ligue nord-américaine de basket-ball) en juin 2023 et donc potentiellement Victor Wenbanyama. "Il est allé faire deux matchs de démonstration là-bas et il a marqué 70 points", détaille le journaliste Thierry Bretagne au micro d'Europe 1. "On n'a jamais vu ça en France. C'est un joueur qui peut changer la face et la planète du basket-ball."
Une poule aux oeufs d'or ?
Alors concrètement comment font ces équipes pour se classer en bas du tableau ? Rassurez-vous, personne ne va volontairement rater des shoots ou arrêter de défendre… C’est plus pernicieux… elles transfèrent leurs meilleurs joueurs pour s’affaiblir. Ça parait dingue vu d’Europe, mais dans une ligue fermée comme la NBA où aucune équipe n’est reléguée, le risque est minime... et le gain peut être immense. Selon un spécialiste de la NBA, récupérer Wenbanyama pourrait augmenter la valeur d’une franchise de 500 millions de dollars.
Des parents qui baignent dans l'univers du basket
Si, à 18 ans, il n'est pas encore connu du grand public, Wembanyama risque très vite de voir sa notoriété dépasser le simple cadre des aficionados de basket de par sa taille, 2,21 m, et son physique, long, mince et étiré. C'est au Chesnay, dans cette commune aisée des Yvelines, que le petit Victor commence à manier la balle orange. Ce surdoué arrivé à Nanterre à 10 ans, avant d'en intégrer le centre de formation quatre années plus tard, franchit vite les échelons, au point de faire ses débuts en pro, en coupe d'Europe, à 15 ans. Eblouissant au Mondial U19, en juillet 2019, il gagne encore plus de notoriété mais doit se contenter de la médaille d'argent avec les Bleuets, battus par les Etats-Unis en finale.
Malgré une saison 2021-2022 minée par des blessures à répétition, il est sacré champion de France avec l'Asvel qu'il quitte en juin pour les Metropolitans 92. Préconvoqué pour préparer l'Eurobasket, il doit déclarer forfait sur blessure. C'est la seule ombre - potentielle - au tableau: le physique. Même s'il a énormément progressé sur cet aspect à Nanterre, Wembanyama reste frêle (il approche péniblement les 100 kilos) et devra s'épaissir pour résister, dans un premier temps, aux joutes physiques du Championnat Elite avec les Métropolitans.