"La reconnaissance du peuple qui milite pour que je sois à l’Euro, c’est déjà une première victoire". Hatem Ben Arfa se dit serein, à quelques heures seulement de l'annonce des 23 joueurs sélectionnés par Didier Deschamps. Pourtant, le cas du génial milieu de terrain niçois n’en finit plus de faire parler au "Café des sports". Et au Lab Euro 2016 aussi, forcément. Alors, pour ou contre la sélection de Ben Arfa ?
Moi je crois que bon… Faut vraiment argumenter… ?
Par Benjamin Bonneau
"Le ballon, c'est comme une femme, il aime les caresses." Ne comptez pas sur Ben Arfa pour contredire Cantona. Les deux hommes sont du même bois, celui des artistes, des créateurs d’émotions fortes. J’entends déjà les pisse-froids gloser sur "le passé turbulent" du Niçois ou sur son "éclosion tardive". Et alors, messieurs ? Il est où le souci ? Que risque-t-on à sélectionner le plus fin dribbleur tricolore ? A part quelques tour de reins à l’entraînement, pas grand-chose…
Ben Arfa a grandi, Ben Arfa a appris, Ben Arfa a explosé. Et, surtout, Ben Arfa a accepté l’idée qu’il ne jouait pas seul. C’est donc en sortant du banc qu’il nous fera chavirer dans les 20 dernières minutes de la demi-finale face à l’Espagne. Du plaisir dans les chaussures et du bonheur dans les chaussettes. Un magicien pour changer le cours d’un match. Un joker à sortir quand tout semble perdu. Un génie que l’Europe entière rêverait de compter dans ses rangs. Et, messieurs, avouez-le, Ben Arfa en Bleu, c’est plaisir des yeux !
Moi je crois que bon… Il n’a rien prouvé au plus haut niveau
Par Sébastien tronche
Certes, Hatem Ben Arfa est peut-être ce qui se fait techniquement de mieux en France. Certes, il sort d’une saison à 17 buts et 5 passes décisives en Ligue 1 avec l’OGC Nice. Claudio Beauvue aussi a déjà fait une bonne saison hexagonale. De là à l’appeler en équipe de France…
Mais comment faire confiance pour un Euro à la maison à un joueur qui n’a jamais rien prouvé au plus haut niveau ? Un joueur réputé caractériel, même si l’âge semble l’avoir apaisé, ne peut être la surprise de dernière minute d’un groupe France façonné pour le collectif par le maître d’œuvre Didier Deschamps.
Qu’a-t-il démontré lorsqu’il évoluait au niveau supérieur avec l’OL ou l’OM ? Qu’a-t-il prouvé dans le meilleur championnat du monde en Angleterre, à Newcastle ou à Hull City ? Pas grand-chose pour ne pas dire rien, queutchi. Alors, oui, à Nice, où l’équipe joue pour sa pomme, il cartonne. Mais serait-il capable d’endosser le costume de remplaçant sans faire de vagues dans le collectif bleu ? Le doute est permis.