C’était le fleuron annoncé du football français, des gosses d’à peine 11 ans lorsque Deschamps et ses potes soulevaient la Coupe du monde au Stade de France, le 12 juillet 98. Six ans après l’exploit des grands, les gamins remportaient les Championnats d’Europe des moins de 17 ans. Il y avait Karim Benzema, Samir Nasri, Jérémy Ménez et Hatem Ben Arfa.
Avec eux, les Bleus allaient tout casser.
Et puis finalement non : aujourd’hui, la fameuse "Génération 87" se limite, pour l’Euro 2016, à une sélection en tant que réserviste avec Ben Arfa.
Ce qui est bien… mais pas top.
Alors certes, le cas de Jérémy Ménez est réglé depuis longtemps. On imaginait mal Didier Deschamps, dont la liste est aussi excitante qu’un débat parlementaire avec le 49.3, appeler l’attaquant du Milan AC. D’autant que l’homme le plus mal coiffé de l’histoire du PSG (la preuve en image) a été longtemps blessé cette saison.
Le constat est similaire pour Samir Nasri, écarté des Bleus à la veille de la dernière Coupe du monde car, selon Didier Deschamps, le joueur de Manchester City n’est "pas content quand il est remplaçant". Pour éviter toute déception, l’ancien Marseillais avait d’ailleurs pris les devants en annonçant, tel Franck Ribéry, qu’il prenait sa retraite internationale. Sauf que, contrairement Franck alias "la rouetourne tourne", Samir Nasri n’a jamais songé à rouvrir la porte des Bleus. 1-0 pour le respect de la parole donnée.
Le cas Karim Benzema est plus compliqué. Longtemps, l’enfant de Lyon a été la pièce maîtresse de l’attaque française. Même lorsqu’il s’était fixé pour objectif d’éclater le record du nombre de matches sans but marqué avec les Bleus, Karim Benzema a toujours gardé la confiance du sélectionneur. Et puis patatras : une histoire de sextape de Mathieu Valbuena et une mise en examen plus tard, l’attaquant du Real Madrid s’est vu signifier sa non-sélection. L’intervention de plusieurs politiques, dont Manuel Valls, n’a pas franchement aidé le cas du joueur. On notera au passage que Manuel Valls est un supporter inconditionnel du Barca, l’ennemi juré du Real...
Le dernier d’entre eux est Hatem Ben Arfa. Lorsqu’il évoluait à Lyon, l’attaquant était considéré comme le sale gosse du groupe, tout le contraire de Karim Benzema qui était posé, calme, entouré. Les temps ont donc bien changé. Après l’Olympique de Marseille et des clubs prestigieux comme Newcastle et Hull City, l’enfant de Clamart a rejoint en août 2015 l’OGC Nice. Et là, changement total : Hatem Ben Arfa a changé, faisant parler son incroyable talent – et permettant au passage à Nice de jouer la 3e place de Ligue1 lors de la dernière journée. Insuffisant : Didier Deschamps lui a préféré Kinglsey Coman. Hatem Ben Arfa, lui, est simple réserviste.