"L'aventure France est terminée" pour Karim Benzema. Tels ont été les mots du président de la fédération française de football, Nöel Le Graët, samedi. La réaction de l'attaquant du Real Madrid ne s'est pas faite attendre. "Noël, je croyais que vous n’interfériez pas dans les décisions du sélectionneur ! Sachez que c’est moi et moi seul qui mettrait un terme à ma carrière internationale. Si vous pensez que je suis terminé, laissez moi jouer pour un des pays pour lequel je suis éligible et nous verrons", a commenté le principal intéressé sur Twitter. De quoi faire débattre les chroniqueurs d'Europe 1 Sport, samedi soir.
Selon Nabil Djellit, journaliste à France Football, la non-sélection de Benzema "n'est pas une décision sportive, mais politique". Si Benzema n'est toujours pas appelé en équipe de France, "c'est de la faute de Didier Deschamps" s'exclame quant à lui Patrick Juillard, de Foot 365. D'après lui, "Didier Deschamps n'a jamais expliqué clairement pourquoi il ne reprenais plus en équipe de France."
Les résultats des Bleus ne plaident en la faveur de Benzema
Finaliste à l'Euro 2016 et vainqueur de la Coupe du monde 2018, l'équipe de France se montre performante depuis plusieurs années. Face à l'absence de Benzema, Cyrille De La Morinerie ne cache pas sa déception : "Au niveau du jeu, tout le monde rêve d'avoir Benzema, Griezmann et Mbappé. Mais Karim Benzema ne reviendra jamais en équipe de France tant que Deschamps sera là". Le journaliste d'Europe 1 revient ensuite sur les déclarations de Nöel Le Graët : "Sur cette sortie, Nöel Le Graët souhaite défendre l'image de la fédération."
Nabil Djellit fustige, lui, l'image de la "FFF", pointant que des joueurs ont pu y jouer en faisant l'objet d'accusation de violences conjugales, par exemple. Il explique "que certains ont eu le droit à une deuxième chance" en rappelant aussi le cas du handballeur Nikola Karabatic. "Il a quand même été reconnu coupable de parier contre son équipe."