Déjà dans la tourmente dans une affaire de chantage à la sextape, Karim Benzema pourrait être aussi le protagoniste d'une autre affaire, cette fois de blanchiment, selon le quotidien Libération. Le journal révèle vendredi que le footballeur a été entendu, il y a deux mois, "en toute discrétion", comme témoin dans le cadre d'une information judiciaire ouverte le 17 septembre 2015 pour "blanchiment en bande organisée" et "blanchiment de trafic de stupéfiants".
Aucune mise en cause à ce stade. "A ce stade, aucune mise en cause de Karim Benzema n'est envisagée", a affirmé une source judiciaire. Les avocats du joueur, contactés, n'ont pas donné suite dans l'immédiat.
L'achat et la construction d'un restaurant. Les investigations portent notamment sur les conditions dans lesquelles une société dont est actionnaire l'attaquant vedette du Real Madrid, BH Event's, a acheté un fonds de commerce dans le 8ème arrondissement de Paris, pour y construire un restaurant. Libération précise que "le footballeur a délégué tout pouvoir à son associé dans la société (...) tout en se portant caution à hauteur de 2,5 millions d'euros pour la vente".
Les enquêteurs se demandent si l'achat et la construction du restaurant n'ont pas servi à blanchir des fonds, pour partie issus du trafic de stupéfiants, a expliqué une source proche de l'enquête. Selon Libération, le fonds de commerce a ensuite été revendu "avec une perte sèche de deux millions d'euros".
Au départ, "une banale affaire". L'enquête a pour origine une autre procédure judiciaire sur un trafic de stupéfiants. Dans ce dossier, confié au Service national des douanes judiciaires, les écoutes téléphoniques ont justifié l'ouverture de l'enquête dans laquelle a été entendu Karim Benzema.