De retour dimanche face aux médias, plus de cinq ans après sa dernière sélection, Karim Benzema a remercié Didier Deschamps de l'avoir rappelé, avec humour et sans stress, tout en esquivant les questions délicates : "C'est le passé, je suis dans le présent."
"Du beau jeu comme j'aime"
"Stressé aujourd'hui ? Pas du tout. Super content d'être là, de revenir en équipe de France, ça se passe très très bien. L'adaptation est parfaite, sur le terrain il y a du beau jeu comme j'aime. Dans le groupe je connaissais déjà pas mal de joueurs, j'ai fait la rencontre des autres. Je suis pressé de pouvoir commencer un match. On sent un groupe très bien, posé, un groupe champion du monde et vice champion d'Europe, ce sont des gagnants. Je viens de débuter les entraînements, le niveau est très haut c'est ce que j'aime."
Deschamps ou Benzema, qui a sollicité l'autre ?
"Peu importe, qui a cherché quoi. L'essentiel c'est qu'on ait parlé longtemps, on a discuté football et pas que, ça s'est bien passé. On a bien discuté entre hommes. Le plus important c'est qu'aujourd'hui je sois dans le groupe, je suis super content et ce qui m'importe. Ma relation avec le coach? Sélectionneur-joueur. On s'entend super bien. Après, repartir il y a 5 ans (en arrière), je n'ai pas envie. C'est le passé, je suis dans le présent."
Des excuses pour Deschamps ?
"On a parlé de beaucoup, beaucoup de choses. Je ne suis pas ici pour répéter les discussions, elles sont privées. Le plus important, c'est que je vais pouvoir rejouer en équipe de France. (…) Je n'ai jamais baissé les bras. Bien sûr j'ai été très déçu, moralement ç'a été dur mais ça fait partie de ma carrière, il y a eu beaucoup d'obstacles. Je me suis beaucoup battu pour un jour espérer revenir."
"Déçu" d'être mis à l'écart
"Ce qui m'a le plus déçu c'est de ne pas avoir été sélectionné à la Coupe du monde. C'est normal, je suis un joueur, j'aime la compétition. Mais d'un autre côté je me suis remis en question, j'ai travaillé beaucoup plus et au final je suis de nouveau en équipe de France. (…) Ce n'est pas en vouloir à la France ou aux Français? Si on n'est pas pris, il faut s'en prendre qu'à soi même. Il faut se regarder. Qu'est-ce que je dois changer? Qu'est-ce que je dois faire pour revenir ?"
Retrouvailles avec Giroud
"Je l'avais déjà croisé au match aller contre Chelsea (en demi-finale de Ligue des champions, nldr), il n'y avait rien eu de spécial. On a discuté 5 minutes tranquillement. Ce qui est dit est dit, c'est terminé. Maintenant le plus important, que ce soit lui ou moi : aider l'équipe de France à aller le plus haut."
Alors, merci Deschamps ?
"Je l'ai déjà dit, vous voulez que je le dise ici? (il lève les yeux vers les caméras) Merci Didier! On a déjà eu une discussion, ç'a été dit et c'est comme ça. Je suis là et je suis super content. Et si je peux rajouter un truc : bonne fête maman, je t'aime."