Un maintien et puis s'en va : le coach de Strasbourg Frédéric Antonetti, qui a sauvé le club de la relégation en Ligue 2, ne sera plus sur le banc alsacien la saison prochaine, a annoncé mardi le club, tout fraîchement racheté par un consortium américain. Le Corse de 61 ans avait pris la tête de Strasbourg le 13 février dernier, succédant à Mathieu Le Scornet qui avait lui-même assuré l'intérim après l'éviction de Julien Stéphan en janvier. "C'est un changement d'ère pour Strasbourg", a estimé Nabil Djellit dans l'émission Europe 1 Sport (en direct tous les soirs de 20 heures à 23 heures sur Europe 1).
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"Un accord commun"
Lors de l'arrivée du technicien corse, Strasbourg pointait à la 17e place du classement, en position de relégable dans cette saison à quatre descentes. Le club alsacien n'avait remporté que trois de ses 23 rencontres, bien loin de la forme qui l'avait vu finir 6e du championnat, aux portes de l'Europe, la saison précédente. Sous les ordres de Frédéric Antonetti, Strasbourg a nettement haussé son niveau de jeu : six victoires en 15 journées et une 15e place finale, cinq points devant le premier relégué, Auxerre.
Strasbourg a depuis été racheté par un consortium américain, BlueCo, également propriétaire du club anglais de Chelsea. Le passage sous pavillon américain a été annoncé jeudi dernier. La fin de la collaboration avec Frédéric Antonetti a été décidée "d'un commun accord", assure Strasbourg dans un communiqué. "Un nouveau cycle démarre et je suis convaincu qu'il vaut mieux s'arrêter sur cette bonne note. Nous en sommes d'accord tous les deux", assure Marc Keller, président du club, dans le communiqué. Keller assure avoir lui-même "acté cette décision" avec Antonetti, et en avoir ensuite "informé le nouvel actionnaire, qui l'a entérinée". Pour Cédric Chasseur, l'entraîneur "ne collait pas au projet voulu par les nouveaux actionnaires".
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Changement de braquet
À Strasbourg, l'entraîneur connu pour son fort caractère a réussi pour la quatrième fois en autant de tentatives à sauver un club à la tête duquel il avait été nommé en cours de saison. Auparavant, il avait accompli cet exploit avec Bastia en 1994/1995, Saint-Etienne en 2001/2002 et Lille en 2015/2016. Mais les "saisons d'après" se sont souvent révélées difficiles pour Antonetti, et Strasbourg a peut-être préféré ne pas tenter le diable. D'autant que le club entend, avec son rachat par BlueCo, changer de braquet à l'avenir.
"L'objectif est de permettre au Racing d'être encore plus ambitieux et compétitif dans un monde du football qui a considérablement changé", avait assuré Marc Keller la semaine dernière, au moment de l'annonce du rachat. "L'arrivée du consortium doit nous permettre de franchir cette étape. Il s'agit de mettre en place les conditions d'une nouvelle ambition". Le président du club devrait toutefois empêcher les nouveaux actionnaires de faire les mauvais choix dans le futur. "Il y a quand même Marc Keller dans le coup, pour la sécurité. Il y a une forme d'accord de gouvernance entre le propriétaire et le président nommé", a fini par conclure Nabil Djellit.