Une Coupe du monde peut en cacher une autre. Alors que la France s'apprête à vibrer au rythme du Mondial de rugby, organisé dans l'Hexagone du 8 septembre au 28 octobre, les amateurs de sport garderont un œil attentif sur d'autres performances tricolores, à plus de 10.000 kilomètres de la métropole. En Indonésie, aux Philippines et au Japon, débute ce vendredi la Coupe du monde de basket pour laquelle les Bleus nourrissent de grandes ambitions, auréolés de leur statut de vice-champion d'Europe en titre. Voici tout ce qu'il faut savoir sur cette compétition qui prendra fin le 10 septembre.
Quels adversaires pour les Bleus ?
La troupe de Vincent Collet entrera directement dans le vif du sujet ce vendredi. À 15h30, heure française, les Bleus défieront le Canada. Une sélection au palmarès vierge, mais à l'effectif pour le moins garni. "Le Canada est méconnu, mais en termes d’effectif, avec l’Australie c’est peut-être l’équipe qui a le plus de joueurs NBA après les États-Unis", a rappelé à l'AFP le sélectionneur Vincent Collet. Parmi eux, figurent notamment la star du Thunder d'Oklahoma City, Shai Gilgeous-Alexander, mais aussi l'ailier des New-York Knicks, R.J Barrett ou encore le caractériel Dillon Brooks (Houston Rockets).
Se présentera ensuite la Lettonie dimanche 27 août à 15h30. Une sélection plus modeste sur le papier, mais davantage rodée aux joutes internationales. Et qui compte également dans ses rangs quelques joueurs évoluant dans la prestigieuse ligue nord-américaine. Enfin, les Bleus achèveront le premier tour face au Liban, l'adversaire le plus abordable de ce groupe H. Les Bleus disputeront leurs trois rencontres à Jakarta, la capitale indonésienne. Tous les matchs des Bleus seront à suivre sur BeIN Sports qui détient les droits de diffusion de l'intégralité de la compétition. France Télévisions co-diffusera les rencontres de la France à partir des quarts-de-finale.
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Le programme des Bleus à la @FIBAWC
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Comment fonctionne la phase de poules ?
Si la France termine dans les deux premiers de son groupe, elle validera son ticket pour la deuxième phase de poules de la compétition, tandis que les deux derniers devront disputer un tour de classification. Cette deuxième partie de compétition s'organise en quatre groupes de quatre équipes (contre huit groupes lors du premier tour). Il faudra, là encore, terminer premier ou deuxième du groupe pour se hisser en quart de finale.
Que peut viser l'équipe de France ?
"Je pense qu'après avoir récolté pas mal de médailles ces dernières années, aujourd'hui, il faut aller chercher le Graal". Des mots, prononcés par Nando de Colo au micro de RMC Sport, qui laissent peu de place à l'ambiguïté à propos des ambitions tricolores. Forts de leur médaille d'argent obtenu aux Jeux olympiques et de leur titre de vice-champion d'Europe glané en Allemagne l'année dernière, les Bleus ont les cartes en main pour grimper, enfin, sur le toit du monde. À l'exception de Victor Wembanyama, qui fera l'impasse sur la compétition pour se consacrer à la préparation de la saison NBA, Vincent Collet peut s'appuyer sur un effectif au complet.
Les cadres, que sont Nicolas Batum, Evan Fournier, Rudy Gobert ou encore Nando de Colo, seront bien présents pour guider ces Bleus confiants après une préparation réussie, marquée notamment par deux succès face à la Lituanie, l'une des places fortes du basket européen.
Qui sont les favoris ?
Néanmoins, pour briser le plafond de verre contre lequel se heurtent les Bleus depuis deux Mondiaux (médaille de bronze lors des deux dernières éditions), il faudra bousculer la hiérarchie du basket international, au sommet de laquelle trônent encore et toujours les États-Unis. Capable d'aligner cinq, dix voire quinze équipes ultra-compétitives, au regard de son vivier de talents quasiment inépuisable, Team USA s'érige à nouveau en grandissime favorite. Et le Canada, premier adversaire des Bleus, devra être surveillé de près au regard de son fort contingent de joueurs NBA. Mais sur le vieux continent, plusieurs sélections semblent en mesure de tenir la dragée haute au duo nord-américain.
32 nations. Only 1 can be crowned champs
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La France en fait partie, au même titre que l'Espagne, championne d'Europe en titre aux dépens des Bleus, la Slovénie, médaillée de bronze à Tokyo en 2021, ou encore l'Allemagne, voire la Lituanie ou la Serbie. "L'Australie reste un candidat", ajoute également Nicolas Batum.
Quels joueurs à suivre ?
Les amoureux de la balle orange regretteront logiquement l'absence de nombreuses stars, à commencer par le Serbe Nikola Jokic, champion NBA avec les Denver Nuggets et double MVP en titre. Le Grec Giannis Antetokounmpo, élu meilleur joueur de la NBA en 2019 et 2020 manquera lui aussi la compétition tandis que Team USA n'alignera pas la meilleure sélection possible. Principal atout de la Lituanie, Domantas Sabonis fait l'impasse sur la compétition, tout comme le Canadien Jamal Murray, le Letton Kristaps Porzingis ou encore le Japonais Rui Hachimura.
Néanmoins, toutes les stars ne bouderont pas l'évènement, tant s'en faut. Le prodige Luka Doncic aura la lourde charge de guider la Slovénie vers les sommets, tout comme le Dominicain Karl-Anthony Towns qui possède aussi la nationalité américaine. Et l'équipe bis américaine a de quoi faire pâlir de nombreux adversaires. On peut notamment citer Anthony Edwards, Brandon Ingram, Jalen Brunson ou encore le jeune Paolo Banchero, élu rookie de l'année en NBA la saison passée.
Atout phare de la sélection australienne, Patty Mills, grand habitué des compétitons internationales, sera l'un des hommes forts de ce Mondial, tout comme le Finlandais Lauri Markkanen, élu MIP de la saison NBA en 2023, trophée récompensant le joueur ayant le plus progressé d'une année sur l'autre. On gardera également un œil attentif sur le Canadien Shai Gilgeous-Alexander, l'Allemand Dennis Schröder ou encore l'Australien Josh Giddey.