Chants homophobes dans les stades de foot : «arrêter les matches» n'est «pas la bonne solution», affirme Bruno Retailleau

© Thomas SAMSON / AFP
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : Thomas SAMSON / AFP , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a affirmé jeudi sur RMC qu'"arrêter les matches" en cas de chants homophobes dans les stades était "très compliqué" et n'était "pas la bonne solution", contredisant ainsi le ministre des Sports, Gil Avérous.

"Arrêter des matches est très compliqué, ce n'est pas la bonne solution. Mais il faut une interruption provisoire", a déclaré Bruno Retailleau au micro de RMC. Estimant que c'était "au mouvement sportif d'assumer" l'arrêt des matches en cas de poursuite des chants homophobes.

Positions divergentes sur la gestion des chants homophobes

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré jeudi sur RMC qu'interrompre les matches en cas de chants homophobes dans les stades était "très compliqué" et "pas la bonne solution", contredisant ainsi son homologue des Sports, Gil Avérous. Retailleau a proposé des interruptions provisoires plutôt qu'un arrêt complet des rencontres, affirmant que le mouvement sportif devait prendre la responsabilité d'un arrêt définitif si les chants se poursuivent. De son côté, Gil Avérous avait recommandé l'arrêt du match OM/PSG si des incidents tels que l'homophobie, le racisme ou les violences survenaient, en suivant le protocole de la Fifa. Celui-ci prévoit des mesures graduelles, allant de la suspension du match à la défaite de l'équipe qui reçoit.

Renforcement des mesures de sécurité dans les stades

Bruno Retailleau a fait ces déclarations après une réunion avec les responsables du football français et l'Association nationale des supporteurs, à laquelle participait également Gil Avérous. Cette réunion avait été convoquée à la suite de chants homophobes entendus au Parc des Princes et de violences entre supporteurs à Montpellier. Le ministre a également promis des mesures fermes, qualifiées de "frappes chirurgicales", contre les fauteurs de troubles, et annoncé la présence régulière de policiers en civil dans les stades pour identifier ces individus. Il a aussi mentionné l'utilisation de technologies, comme des "caméras algorithmiques", pour renforcer la sécurité.