Une autobiographie au nom bien choisi : Toujours y croire. Dans son livre, paru jeudi aux éditions Plon, Olivier Giroud se confie sur sa foi, qui se reflète dans son parcours, jalonné d'un travail acharné et de réponses apportées à ses nombreux détracteurs. Sur Europe 1, samedi soir, l'attaquant international français aborde le sujet intime de la religion, mais aussi d'autres sujets plus brûlants, comme son avenir en club, son passé sous le maillot bleu ou encore sa relation avec Lyon et Karim Benzema.
Sur son avenir à Chelsea
Cette semaine, des rumeurs ont fait état d'un départ d'Olivier Giroud à la Juventus Turin, après deux saisons et demie à Chelsea. Mais l'attaquant des Blues a tenu à apporter quelques précisions sur son avenir : il restera bien dans l'ouest de Londres cette saison, qui débute lundi avec un déplacement à Brighton. "Je suis bien à Chelsea et ma famille s'y sent bien", affirme le joueur au micro d'Europe 1. "J'aime beaucoup la Premier League, je suis un joueur de Chelsea aujourd'hui. J'ai envie de gagner la Premier League avec Chelsea." Même si, confie-t-il prudemment, "je ne sais pas ce qui se passera pendant ces prochains jours et ces prochaines semaines".
Sur Lyon et Karim Benzema
Aurait-on pu voir Olivier Giroud porter le maillot de l'Olympique Lyonnais, lui qui est originaire de la ville voisine de Grenoble ? Dans son livre, l'attaquant révèle qu'il n'a pas signé à Lyon car c'est "le club qui a fait naître Karim Benzema". "J'aurais pu assumer sans aucun problème sur le plan footballistique et sur le terrain, mais je m'en serais voulu si ma famille avait eu à subir une certaine pression extérieure", souligne le joueur de 33 ans.
L'international tricolore indique que le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, a respecté cette décision, motivée par des raisons personnelles. Et même si le joueur de Chelsea n'a "aucun problème avec Karim" Benzema, qui l'avait taclé avant de le défendre, "il y aurait eu des mécontents" : "Quoi que je fasse, il y aura toujours des personnes anti-Giroud."
Sur la différence entre Blanc et Deschamps chez les Bleus
Deux "très bons coaches", deux "très bonnes personnes", mais "deux façons de manager qui divergent" : sur Europe 1, Olivier Giroud compare les mandats de sélectionneur de Laurent Blanc (2010-2012) et Didier Deschamps (entamé en 2012). Et exprime une forme de regret vis-à-vis de la méthode Blanc, qu'il a découverte en 2011. "C'était quelqu'un qui donnait beaucoup de confiance aux joueurs et qui laissait beaucoup de liberté aux joueurs sur le terrain. Parfois, il aurait peut-être pu être un peu plus strict ou sévère."
Mais Olivier Giroud concède également qu'il était "très dur de passer après Knysna 2010" (le fiasco des Bleus à la Coupe du monde, ndlr) et que cette "période de transition" explique en partie pourquoi "la mayonnaise n'a pas pris". À l'Euro 2012, "on n'avait pas la force de groupe que l'on pu avoir en 2014, 2016 et 2018".
Sur le jeu de l'équipe de France
Les Bleus et Didier Deschamps sont régulièrement critiqués pour la qualité esthétique de leur jeu, réputé ennuyeux. Mais Olivier Giroud, 40 buts en 99 sélections, tient à défendre la méthode "DD" : "Il faut un peu relativiser et remettre les choses dans leur contexte. Le principal dans le football, c'est quand même de gagner", insiste le buteur tricolore. "En Suède, on gagne, contre la Croatie, on gagne. On marque cinq buts, on en prend deux. Il ne faut pas trop faire la fine bouche." Les progrès sont néanmoins possibles, avec un nouveau système en 3-5-2 à apprivoiser et une condition physique à retrouver avec le début de saison : "On est capable de mieux, mais c'est déjà bien de gagner quand on n'est pas à 100%."