Quelques heures avant le verdict dans l'affaire dite "Laporte-Altrad", Amélie Oudéa-Castéra a fait connaître sa position sur la présidence de la Fédération française de rugby. Dans un communiqué transmis à l'AFP, elle appelle aussi à "un nouveau temps démocratique pour permette aussi rapidement que possible au rugby français de repartir sur des bases suffisamment saines et solides".
La ministre des Sports a "pris acte de la condamnation en première instance qui retient des manquements graves et prévoit, notamment, une interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby pendant deux ans". Bernard Laporte ayant fait appel de la décision, la peine de prison avec sursis ainsi que la peine complémentaire d'interdiction d'exercice ne sont pas immédiatement exécutoires.
>> LIRE AUSSI - Corruption dans le rugby : Bernard Laporte condamné à deux ans de prison avec sursis
"Cadre éthique et de gouvernance clair"
Ce nouveau contexte "fait obstacle à ce que Bernard Laporte puisse, en l'état, poursuivre sa mission dans de bonnes conditions à la tête d'une Fédération délégataire d'une mission de service public, à un moment aussi décisif pour le rugby français que la dernière ligne droite avant une Coupe du Monde de Rugby où la France recevra les nations du monde entier".
La ministre précise qu'elle aura "dans un bref délai un échange avec les parties prenantes de la gouvernance de la FFR". Elle se dit attachée "dans un cadre éthique et de gouvernance clair, au principe d'autonomie des fédérations et à son respect". C'est aux "instances de la Fédération de prendre leurs responsabilités", ajoute-t-elle.
"Quel que soit le chemin institutionnel qui sera retenu par la Fédération et ses acteurs, des garanties doivent être apportées sans délai sur son fonctionnement pour traverser cette période troublée, en lien avec World Rugby", ajoute la ministre des Sports et des JO dans son communiqué.