Le monde du sport est quasiment à l’arrêt total, mais il reste un irréductible gaulois. Alors que tous les grands événements sportifs ont été reportés en raison de l’épidémie de coronavirus (JO et Euro en 2021 notamment), le Tour de France fait pour l’instant figure d’exception. La plus grande course cycliste au monde, qui se déroule du 27 juin au 19 juillet, n’envisage pas pour le moment de modifier son calendrier.
Mais la ministre des Sports Roxana Maracineanu a évoqué mercredi la possibilité de l’organiser à huis clos, sans ses traditionnels dizaines de milliers de spectateurs massés sur les bords de la route. "Tout est imaginable, on l'a déjà fait pour d'autres compétitions avant. Ça n'a pas le même impact même si le modèle économique du Tour de France ne repose pas sur de la billetterie comme c'est le cas pour des matches de football et de rugby", a affirmé la ministre, interrogée par France Bleu.
Un huis clos testé sur Paris-Nice, mais...
Le Tour de France attire chaque année près de 12 millions de spectateurs. Alors, l’hypothèse d’une édition à huis clos est-elle crédible ? L’organisateur de la Grande Boucle, ASO, a déjà testé ce dispositif sur une autre de ses courses, Paris-Nice, au début du mois de mars, avec des arrivées d’étape sans public. Mais ce qui est faisable sur une épreuve d’une semaine semble nettement plus compliqué à mettre en place durant les trois semaines du Tour de France, en plein cœur des grandes vacances.
Coureurs et équipes se font à cette possibilité
Si la possibilité d’un Tour à huis clos était inenvisageable il y a encore quelques semaines, les coureurs et les équipes se font petit à petit à cette possibilité. "Il faudrait prendre garde à ne pas dénaturer l’événement. Mais ça semble compliqué que le Tour 2020 puisse être identique à celui de l’an dernier en terme de présence physique et de spectateurs sur les bords des routes", constate Romain Bardet, deuxième en 2016 et troisième en 2017, interrogé par Europe 1. Des directeurs d’équipes, joints jeudi matin, estiment eux qu’il vaut mieux un Tour sans public que pas de Tour du tout.
Une Grande Boucle sans public signifierait également l’absence de la fameuse caravane publicitaire, pour laquelle près d’un spectateur sur deux se massent chaque été sur les bords de la route.
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