La nouvelle était attendue, elle a été confirmée lundi par la préfecture de police de Paris. Le huitième de finale retour de la Ligue des champions opposant le Paris Saint Germain au Borussia Dortmund se jouera à huis clos au Parc des princes, en raison de la propagation de l'épidémie de coronavirus. Dimanche, le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé l'interdiction de tous les rassemblements de plus d'un millier de personnes.
#Coronavirus | En application des mesures annoncées en conseil de défense hier soir, le préfet de Police a décidé que le match #PSGBVB se déroulera à huis clos. pic.twitter.com/arwKhKE81f
— Préfecture de Police (@prefpolice) March 9, 2020
"C'est une vraie frustration"
"C’est catastrophique", commente auprès d'Europe 1 le président du Collectif Ultras Paris Romain Mabille. "On ne comprend pas, les centres commerciaux, les écoles, les parcs d’attractions sont ouverts. Des matches se sont déroulés il y a deux jours sans problème et on met un huis clos au PSG", explique-t-il. "On sait que la situation est compliquée en France et qu’il y a des décisions difficiles à prendre, mais sur celle-là, on ne comprend pas, ce n’est pas cohérent avec ce qui se passe ailleurs en France", poursuit le patron des ultras parisiens.
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D'autant plus que le club allemand a pu bénéficier d’un stade plein à l’occasion du huitième de finale aller (victoire 2-1). "On sait très bien qu’à Paris, il y a une belle ambiance, on comptait sur tout le monde pour pousser les joueurs à l’exploit. Ils n’auront pas le même cadre que leurs adversaires", déplore Romain Mabille. "Au final, le but qui compte double à l’extérieur est censé être récompensé, car au match retour, Dortmund doit être dans une ambiance hostile avec un public hostile. C’est une vraie frustration de ne pas pouvoir encourager nos joueurs."
Un appel aux supporters à venir autour du Parc.
Alors comment supporter le Paris Saint-Germain pour ce huitième de finale retour de la Ligue des champions qui va décider de la réussite ou non du club cette saison ? Le patron du Collectif Ultras Paris lance un appel : "Si on peut demander à tous les supporters de pousser l’équipe tout autour du stade, c’est qu’on va faire", affirme-t-il au micro d'Europe 1. "Je ne sais pas comment on va se caler, on ne veut pas pousser les gens à 'foutre le bordel', mais il est important que les supporters viennent autour du stade pousser l’équipe et qu'ils nous entendent !"
2 à 300 personnes travaillaient sur les animations
Ce huis-clos réduit également à néant tout le travail de préparation du match prévu par les supporters. "On avait prévu un Tifo (animations visuelles en tribune, ndlr), il y avait 2 à 300 personnes qui bossaient depuis deux à trois semaines dessus jours et nuits. Ils prennent de leur temps, ils voient un peu moins leur famille", se désole Romain Mabille. "On comptait vraiment pousser l’équipe, amener un plus. Il y a clairement de la frustration de ne pas être dans le stade".