"Je n'ai pas fait un très bon match en tant que capitaine", a estimé Yannick Noah, "crispé" lors de la première journée de la demi-finale de Coupe Davis contre la Serbie qui, malgré les forfaits, est à égalité (1-1) avec la France, vendredi à Villeneuve-d'Ascq.
Celui qui a guidé la France vers deux Saladiers d'argent (1991, 1996) était surtout "frustré" par son attitude lors du premier duel perdu par Lucas Pouille face au 80e mondial, Dusan Lajovic. "Je n'ai pas fait un très bon match en tant que capitaine. J'étais un peu stressé et je pense que j'ai refilé mon stress à Lucas. Un match de Coupe Davis se joue beaucoup dans la tronche et je ne l'ai pas aidé comme je voulais le faire", a-t-il expliqué.
Yannick Noah en direct sur beIN SPORTS : "Je pense que j'ai refilé mon stress à Lucas Pouille !" #ATPextra#FRASRBpic.twitter.com/6WhatHPpaW
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 15 septembre 2017
"Ce n'était pas terrible aujourd'hui". "Lucas n'avait pas besoin à certains moments de montée d'adrénaline. Je pense qu'il a perdu un peu de lucidité sur quelques points importants (...) C'était un match crispant et j'en apprends encore. Là je suis un peu frustré. Même si je ne joue pas, je fais mon match. Et ce n'était pas terrible aujourd'hui", a-t-il argumenté en louant les qualités de Jo-Wilfried Tsonga qui a remis le camp français à égalité en battant Laslo Djere.
Tsonga "nous a remis sur les rails". "Cela commençait à repartir comme avec Lucas. Alors Jo m'a dit: 'Écoute Yann. C'est bon laisse moi faire'. Je l'ai laissé faire et il a fait son match proprement", a affirmé Noah. "Ce qu'il nous a amené aujourd'hui c'est plus qu'un point. C'est notre numéro 1 et c'est important quand le numéro 1 tire l'équipe vers le haut. Il nous a remis sur les rails et c'est super", a-t-il ajouté tout en poursuivant son autocritique.
"J'ai pas mal gambergé dans mon coin et j'ai appris beaucoup aujourd'hui. J'ai été testé et j'ai fait un match moyen. Cela fait quelques mois que je le ressens (du stress). Mon rôle c'est de sentir (les choses) pour trouver les bons mots au bon moment. Je vais bien méditer là-dessus ce (vendredi) soir", a-t-il conclu.