L'Afrique du Sud s'est offert le droit de défendre son titre et de devenir la première sélection à coudre une quatrième étoile sur son maillot. Derrières au tableau d'affichage durant toute la rencontre, les Springboks ont arraché la victoire dans les derniers instants face à l'Angleterre au Stade de France grâce à une ultime pénalité signée Handre Pollard (15-16). Les hommes de Jacques Nienaber, tombeurs des Bleus en quart de finale, défieront la Nouvelle-Zélande en finale samedi prochain à Saint-Denis.
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— Springboks (@Springboks) October 21, 2023
Des Boks peu convaincants
Mais, avant d'espérer soulever à nouveau le trophée Webb-Ellis, le 28 octobre, ils ont dû passer un véritable test de personnalité face à une surprenante et retrouvée équipe d'Angleterre. Car, contre les Boks, la Rose a piqué d'entrée et fort : d'abord avec quatre pénalités (3e, 10e, 24e, 40e) et un drop (53e) d'Owen Farrell mais surtout en prenant les Springboks à leur propre jeu, en mêlée (2 gagnées) comme en touche (4 touches perdues).
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Les hommes de Rassie Eramus, qui avaient pourtant éliminés les Français (29-28) la tête haute, sont en effet passés à côté de leur rencontre. Sous la pluie dyonisienne, les Boks ont vécu un match extrêmement compliqué, à l'image de leur talonneur Bongi Mbonambi en touche (deux lancers pas droit, un contré) ou de leur ouvreur Manie Libbok, sorti au bout de 31 minutes. En répondant à l'impact physique sud-africain et en jouant -beaucoup- au pied, tout en s'appuyant sur une défense d'airain, les Anglais ont joué avec leurs armes. Et ça a failli fonctionner !
L'essai salvateur de Snyman
Pendant soixante-dix minutes, les Boks ont semblé incapables de répondre au problème posé par l'Angleterre. Jusqu'à l'essai salvateur du deuxième ligne RG Snyman (69e), en somme. A la faveur de dix dernières minutes étouffantes et de la pénalité décisive de Handré Pollard (78e) en toute fin de match, les Sud-Africains, menés tout au long de la partie, mais qualifiés au forceps, ont fait basculer leurs adversaires pour aller se chercher une quatrième finale planétaire.
Ils y retrouveront donc les légendaires All Blacks, qu'ils n'ont plus battu dans un Mondial depuis 1999 et le match pour la troisième place (22-18) de l'édition galloise. Rassie Eramus et Jacques Nienaber, cerveaux de cette équipe sud-africaine courageuse et expérimentée, ont désormais une semaine pour rectifier le tir après un match où rien n'a semblé aller dans leur sens. Jusqu'à la 78e minute.