Comme les salles de spectacle, les stades font face à une nouvelle mesure sanitaire prise par l'exécutif lundi pour faire face à la vague Omicron, celle de restreindre leur accès à 2.000 personnes à l'intérieur et à 5.000 à l'extérieur. Un club de football se sent particulièrement lésé par cette décision : le RC de Lens. Trois matchs à domicile au mois de janvier dont le fameux derby face au LOSC, le 4 janvier.
"C'est encore les loisirs qui trinquent"
Tous ces matchs se joueront seulement devant 5.000 personnes, ce qui rend les supporters sang et or sont un peu dépités. Muriel est abonnée à Lens depuis plus de 50 ans. Les matchs du Racing à Bollaert, elle n’en loupe aucun. Mais à partir de lundi, il n'est pas sûr qu'elle puisse encourager son équipe. "C’est reparti comme l’année dernière, c’est encore les loisirs, les grosses affiches qui trinquent", souffle-t-elle.
"Moi, j’ai tout fait, je suis vaccinée, trois vaccins, on fait tout pour avoir une vie plus facile mais non ! On commence à être désabusé !" témoigne Muriel. Désabusé car son club de cœur devait faire de grosses rencontres dans son stade en janvier : Lille, Rennes, Marseille...
Mais la question qui se pose chez les fans comme Momo, est de savoir qui va aller voir ces matchs. "Depuis le début on a un stade qui est rempli à plus de 35.000 supporters. Là, on va se retrouver avec 5.000 personnes, on ne sait pas comment ça va être géré au niveau de la répartition des tribunes pour le nombre de places…"
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Il y a aussi de l’inquiétude chez les patrons de bars. Les cafés seront certainement plein mais nouveau protocole sanitaire : aucun fan debout. "Nous, c’est des vrais supporters debout avec des frites et des bières", lance Thierry, patron du café Le Bollaert. "Résultat des courses, on va devoir mettre des tables. Là, c’est un manque à gagner pour nous sur trois matchs."
Les supporters sang et or espèrent que cette jauge de 5.000 personnes ne sera pas prolongée.