Un appel, en vain. La Haute Cour a décidé de ne pas modifier le verdict initial de l'ancien médecin de l'équipe de cyclisme Sky. En mars 2021, ce dernier avait été radié du registre médical britannique après avoir été reconnu coupable d'avoir commandé des patches qui font augmenter le taux de testostérone, dans le but de doper un coureur en 2011.
Le tribunal avait considéré en 2021 que son comportement était "fondamentalement incompatible avec la poursuite de son inscription" à l'ordre des médecins. Son équipe juridique avait immédiatement annoncé qu'un appel serait déposé, mais celui-ci a échoué, la Haute Cour n'ayant rien trouvé de répréhensible dans le verdict initial.
L'objet de deux accusations
"JMW Solicitors est déçu par le jugement de la Haute Cour rejetant l'appel du Dr Richard Freeman contre la décision prise par le Medical Practitioners Tribunal Service de radier son nom du registre médical", indique dans un communiqué son équipe juridique.
Freeman faisait en outre l'objet de deux accusations de la part de l'agence britannique antidopage (UKAD): l'une pour possession d'une substance interdite et l'autre pour falsification ou tentative de falsification d'un élément du contrôle antidopage. Ces procédures ont été interrompues suite à son appel, mais l'UKAD a publié lundi un communiqué indiquant qu'elle avait l'intention de rouvrir la procédure.
"Le dossier de l'UKAD devant le Panel national antidopage indépendant (NADP) a été suspendu en juin 2021 jusqu'à la conclusion de l'appel devant la Haute Cour", rappelle le communiqué de l'agence. "Après confirmation de l'issue de l'appel de la Haute Cour aujourd'hui, l'UKAD contactera le NADP et les représentants du Dr Freeman en vue de reprendre ses poursuites contre lui", indique le texte.
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18 des 22 chefs d'accusation reconnus
Freeman a reconnu 18 des 22 chefs d'accusation retenus contre lui, mais a nié le chef d'accusation central concernant l'objet d'une commande en 2011 de Testogel, un traitement hormonal utilisé pour traiter les symptômes liés à une carence en testostérone.
Il avait affirmé à l'époque que la testostérone avait été commandée pour traiter les problèmes d'érection de l'ancien directeur de la performance Shane Sutton, ce que celui-ci a nié. L'affaire a jeté une ombre sur l'équipe nationale cycliste britannique, devenue une force dominante aux Jeux olympiques, et sur l'ancienne équipe Sky, qui a remporté le Tour de France à plusieurs reprises dans les années 2010.
Le désormais ex-médecin, qui a été simultanément employé par l'équipe britannique et Sky - aujourd'hui Ineos Grenadiers - entre 2009 et 2015, a démissionné de British Cycling en 2017 pour des raisons de santé après avoir quitté l'équipe Sky deux ans plus tôt.