À 66 ans, le joueur de tennis franco-iranien, Mansour Bahrami continue à se produire en exhibition un peu partout. Entre deux matches du tournoi des légendes de Roland-Garros, dont il est le grand artisan, Mansour Bahrami était l’invité de l’émission Europe 1 Sport. À ses côtés, son fils, Sam qui a eu l’idée de créer une ligne de vêtements à l’effigie de la célèbre moustache de son papa, un champion hors-norme, connu pour ses coups de génie, ses tours de magie raquette en main et son grand cœur. Mansour by Sam, c’est le nom de cette marque, qui doit son origine à un autre grand champion, Bjorn Borg.
Des t-shirts retraçant des moments de sa vie
"J’avais remarqué qu’il avait créé une marque à son nom qui avait beaucoup de succès et j’ai proposé à mon père de faire de même", raconte Sam Bahrami. "Il m’a dit : 'mais tout le monde s’en fout de moi, lui c’est une légende. Moi je n’ai rien gagné'". C’est finalement pendant la pandémie de Covid-19 que Sam décide de se lancer, poussé par un ami qui avait lui-même lancé sa marque de vêtements.
"Je voulais des vêtements de qualité et accessibles à tous. Je voulais que ça colle avec la générosité de mon père", précise-t-il.
Ces t-shirts retracent les différents moments de la vie de Mansour Bahrami. "Ce sont des moments ou des lieux clés", explique Sam. "Amjedieh, le complexe sportif de Téhéran, où il a grandi, logé dans un appartement, en terre battue, sous les gradins du stade de foot." Un pays qui a interdit un temps le tennis "parce qu’occidental".
"Papa s’est alors mis à gagner sa vie en jouant au backgammon". Puis Mansour Bahrami débarque en France, à Nice, en 1980, un lieu également immortalisé dans cette gamme de vêtements. "Il arrive avec un costume trois pièces et 6.000 francs en poche, somme qu’il s’est empressé de perdre au casino", raconte-t-il. Roland-Garros est aussi à l’honneur, la Porte d’Auteuil "où il a dormi sur les bancs quand il n’avait plus un sou en poche", relate le fils de Mansour Bahrami.
Mansour Bahrami continue de s'entraîner
Surnommé "Trickshot Master" aux Etats-Unis, Mansour Bahrami, 66 ans "a toujours eu une bonne étoile au-dessus de sa tête", juge son fils Sam. Et il continue d’émerveiller le public de son talent, à la frontière entre le sport et le spectacle. "Il s’entraîne une demi-heure tous les jours du 1er janvier au 31 décembre", raconte Sam.
"Il tape la balle puis il fait des étirements, de la musculation puis il va faire sa cryothérapie. Il a son kiné attitré, Cyril Donnet, et il va faire systématiquement tous les exercices qu’il lui donne même le dimanche. Il a les clés de son cabinet. Il fait très attention. Il aime ça."