Roxana Maracineanu, ministre des Sports, à l'antenne d'Europe 1 5:58
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Laetitia Drevet , modifié à
Le président de la fédération des sports de glace, Didier Gailhaguet a annoncé samedi sa démission. La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui exigeait son départ depuis lundi, a confié son "soulagement" au micro d'Europe 1. 
INTERVIEW

Nouveaux remous samedi dans le patinage artistique. Alors que la discipline est secouée depuis quelques jours par les révélations de Sarah Abitbol, qui accuse son ancien entraîneur, Gilles Beyer, de l'avoir violée à de multiples reprises, le président de la fédération, Didier Gailhaguet a annoncé sa démission. La ministre des Sports, Roxana Maracineanu, exigeait son départ depuis quelques jours. "En tant qu'ancienne sportive, c'est un soulagement", confie-t-elle samedi soir au micro d'Europe 1. 

La ministre s'est dite "surprise" du temps pris par le désormais ancien président pour quitter ses fonctions, et par sa ligne de défense. "En tant que ministre, je prends acte de sa démission, mais je n'en fait pas une victoire personnelle", a-t-elle assuré, poursuivant : "J'aurais aimé ne jamais avoir à réclamer la démission d'un président de fédération."

"Je fais juste mon travail"

Lors de son discours samedi, Didier Gailhaguet n'a pas mâché ses mots à l'encontre de la ministre. Il a notamment fustigé sa "position moralisatrice", dénoncé "la dictature ministérielle", et s'est présenté comme "victime sacrificielle", poursuivie "avant de mener toute enquête". "Je fais juste mon travail. Je suis garante de la sécurité physique et morale dans le sport", a répondu Roxana Maracineanu sur Europe 1. 

Elle entend à présent prendre plusieurs précautions pour s'assurer les personnes mises en cause aujourd'hui ne reviennent pas dans le circuit aussitôt retombée l'attention médiatique. "A partir de lundi se tiendra une enquête de l'inspection générale", a annoncé Roxana Maracineanu. Elle visera à dégager les "responsabilités personnelles et institutionnelles" au sein de la fédération. Les 167 clubs de patinage feront par ailleurs l'objets d'enquêtes "administratives et morales" dans le but d'y "libérer la parole" et d'avoir un échange avec les licenciés pour "déterminer comment elles vivent ces révélations".