La question s'est rapidement posée après les attentats de Paris : l'Euro 2016, le championnat d'Europe de football organisé par la France en juin prochain, pourra-t-il se tenir ? Si une annulation pure et simple de l'événement s'est immédiatement révélée impossible, le gouvernement planche sur des mesures de sécurité exceptionnelles.
Les "fans zones" limitées. Les "fans zones", ces espaces prévus pour accueillir plusieurs dizaines de milliers de supporters dans chaque ville hôte de la compétition, sont ainsi au cœur des préoccupations. Selon nos informations, elles devraient être considérablement limitées, voire, pour certaines, interdites. Tout dépendra en réalité des accords trouvés entre les mairies et les opérateurs chargés d'assurer la sécurité de ces rassemblements, auxquels l'Etat refuse de se substituer. A Bordeaux par exemple, le maire Alain Juppé a réussi à s'entendre avec un service de sécurité privé, et la fan zone devrait donc être maintenue. A l'inverse, celle de Strasbourg aurait peu de chance d'être maintenue, la sécurité ne pouvant être assurée.
Pas d'écrans géants en extérieur. Autre disposition prise, les écrans géants en extérieur pour retransmettre les matchs devraient être interdits. Seules les retransmissions en intérieur seront autorisées. Une cellule interministérielle de coordination de la sécurité de l'Euro doit également être mise en place afin de renforcer la sécurité aux abords des stades.
Annulations et reports possibles. Mais le ministère de l'Intérieur est ferme. Si, en dépit de ces mesures, un match doit être annulé ou reporté pour des raisons de sécurité, il le sera. Cette éventualité fait l'objet d'une réflexion avec les organisateurs de l'Euro pour savoir comment poursuivre la compétition si ce cas de figure se présentait.