L'édition de Roland-Garros 2022 va-t-elle réserver des surprises ? Alors que le tournoi débute dimanche, ils sont quelques-uns à porter le costume de prétendant au titre, dans le tableau féminin comme le tableau masculin. Chez les hommes, Novak Djokovic, vainqueur à Rome, semble avoir retrouvé son niveau de jeu de l'an passé, alors que le jeune prodige espagnol Carlos Alcaraz, lauréat à Madrid, est prêt à prendre la relève de son idole Rafael Nadal, apparu diminué la semaine dernière.
Côté féminin, la Polonaise Iga Swiatek, titrée en 2020, paraît invulnérable ces derniers jours, même si d'autres joueuses peuvent créer l'exploit à l'image des éditions précédentes. Europe 1, radio partenaire de Roland-Garros, dresse la liste des principaux favoris du tournoi cette année.
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Le revenant Djokovic en forme, la pépite Alcaraz à l'affût
Le maître des lieux, Rafael Nadal (5e mondial), peut-il retrouver ses sensations porte d'Auteuil ? Souffrant d'un mal "chronique et incurable" au pied gauche, l'Espagnol, 13 fois vainqueur de Roland-Garros, est plus que jamais plongé dans le doute. Un homme peut profiter de cette situation : son rival serbe Novak Djokovic, champion en titre. Après un début de saison marqué par ses mésaventures australiennes, le numéro un mondial a retrouvé de sa splendeur à Rome, un tournoi qu'il a maîtrisé du début à la fin.
En remportant son premier titre de l'année, le Serbe rappelle qu'il est toujours le meilleur joueur du monde, et se positionne clairement comme le favori de l'édition 2022 de Roland-Garros. Toutefois, un autre Espagnol frappe à sa porte : le phénomène Carlos Alcaraz (6e). À 19 ans, le Murcien, considéré comme "le futur Nadal", est la grande révélation de la saison. Il a remporté nombre de tournois, dont le Masters 100 de Madrid, sur terre battue, pendant lequel il avait écarté le Serbe en demi-finale. Une performance qui en fait légitimement désormais l'un des favoris de Roland-Garros.
Tsitsipas, Zverev : ces outsiders prêts à en découdre
Derrière eux, de nombreux outsiders se sont fait remarquer durant la saison sur terre battue. Le premier d'entre eux, le Grec Stefanos Tsitsipas (4e), finaliste de l'édition précédente, est fort d'un nouveau titre à Monte-Carlo en avril et d'une finale à Rome, dimanche dernier. Issu de la même génération, l'Allemand Alexander Zverev (3e) a lui démontré qu'il était à l'aise sur terre battue, même s'il s'est incliné lourdement face à la pépite Carlos Alcaraz en finale de Madrid. À l'inverse, le numéro 2 mondial, Daniil Medvedev, n'a pour le moment jamais réussi à maîtriser le jeu sur terre battue.
Enfin, si le Suisse Roger Federer, vainqueur du tournoi en 2009, ne prendra pas part au Grand Chelem parisien, un retour est très attendu : celui de l'Autrichien Dominic Thiem. Double finaliste de Roland-Garros, en 2018 et 2019, celui qui est retombé à la 194e place mondiale après une longue absence aura à cœur de briller à nouveau, dans un tournoi qu'il a toujours rêvé de remporter.
Iga Swiatek, nouvelle reine du tennis
Du côté des dames, un nom revient systématiquement : celui d'Iga Swiatek. Vainqueur surprise du tournoi à 19 ans, en 2020, la Polonaise devenue numéro un mondiale après la retraite de l'Australienne Ashleigh Barty marche littéralement sur ses adversaires ces derniers temps. Elle comptabilise 28 victoires consécutives, série en cours, et elle cherchera à augmenter ce nombre à Paris.
Après la Polonaise, elles sont quelques-unes à aborder le tournoi en tant que principales outsiders. C'est d'abord le cas de la Tunisienne Ons Jabeur (6e mondiale), qui brille par son style de jeu élégant et ses résultats. La Francophone a gagné son premier titre en catégorie Masters, sur la terre battue de Madrid. Elle sera la principale adversaire de la Polonaise. Enfin, la Grecque Maria Sakkari (4e) et la Biélorusse Aryna Sabalenka (7e) possèdent les armes pour aller loin dans le tableau.
Pourquoi le tournoi féminin reste incertain
Si une grande favorite se dessine chez les dames, les éditions précédentes de Roland-Garros ont appris aux curieux du tennis de se garder de faire tout pronostic. Depuis 2014, le Grand Chelem parisien connait des lauréates différentes, et parfois classées assez loin dans la hiérarchie mondiale. Ainsi, la tenante du titre Barbora Krejcikova, aujourd'hui numéro 2 mondiale, était hors du top 30 lorsqu'elle a remporté le tournoi. La finaliste, Anastasia Pavlyuchenkova, était elle la tête de série 32 du tableau.
Difficile donc de connaître l'identité de la future vainqueur de la coupe Suzanne-Lenglen. Il faudra pour cela attendre les premiers enseignements du tournoi, qui débute le 22 mai prochain. Une certitude : aucun joueur ou joueuse français n'aborde l'édition 2022 dans le costume de favori ou d'outsider, notamment après le forfait de Gaël Monfils.